Après la guerre, Tomas Centeno Sierra avait purgé une longue peine dans les prisons madrilènes de Porlier puis de Yeserias.
Secrétaire de la commission exécutive du PSOE et principal responsable de la timide renaissance de l’organisation socialiste, Tomás Centeno Sierra avait été arrêté à Madrid à la mi février 1953 avec une quarantaine de militants du parti dont Rafael Gonzalez Gil le secrétaire à l’organisation du parti. Selon la police Tomas Centeno s’occupait avec Rafael Gonzalez d’un commerce de fabrication de marbre artificiel qui leur permettait de mener leurs activités clandestines.
Mis à la disposition de la Brigade Politico Sociale le 20 février, il décédait “d’une hémorragie” le 22. Les autorités diront qu’il s’était suicidé “avec un ressort du sommier de sa cellule”. Une autre version officielle maintiendra “qu’il s’était coupé les veines” alors qu’il était mort au cours d’un interrogatoire sous les coups, vraisemblablement le jour même de son arrestation.
Le 22 février, son frère et son fils âgé de 12 ans, convoqués pour reconnaître le cadavre dans un dépôt du cimetière de Madrid, avaient pu constater que les poignets de Centeno ne présentaient pas de traces de coupures, mais que l’un des coudes de la victime était fraccturé et la présence de plusieurs echymoses
En plus de dix ans de luttes clandestines, Tomás Centeno Sierra fut le seul militant socialiste d’une certaine importance, mort victime de la répression franquiste.