Après le démantèlement en octobre 1961 du Comité national CNT présidé par Ismael Rodríguez Ajax, Francisco Calle Mancilla Florian avait été nommé à un nouveau CN. En février 1963 Francisco Calle Mancilla était nommé secrétaire à la place de C. Damiano, du CN-CNT dont le siège était à Barcelone et poste auquel il était confirmé lors du plenum national de Madrid fin 1963.
Fondateur de l’Alliance Syndicale Ouvrière (ASO), il était membre de son comité de coordination et délégué aux affaires extérieures. Il effectuait plusieurs voyages en particulier en Allemagne et en Belgique afin d’obtenir du soutien et de l’aide des syndicats IG-Metal et de la Fédération Internationale des Ouvriers Métallurgistes (FIOM) dépendant de l’AFL-CIO.
Arrêté le 7 février 1964 avec Agustin Mariano Pascual et José Cases Alfonso, Francisco Calle Mancilla a été jugé à Madrid le 4 août 1964 et condamné à six ans de prison “pour propagande illégale”, six mois pour “association illicite” et 100.000 pesetas d’amende. A. Mariano Pascual avait été condamné à quatre mois (organisation illégale), trois ans et 25.000 pesetas (propagande illégale) et José Cases Alfonso à cinq ans et 25.000 pesetas d’amende (propagande illégale). Le délit de “propagande illégale” s’appuyait sur la diffusion du bulletin clandestin Vortice dont au moins 4 numéros avaient été publiés entre septembre 1962 et l’été 1963. Francisco Calle Mancilla avait été remplacé à la tête du CN-CNT par Cipriano Damiano González. Remis en liberté de la prison de Burgos en 1966, il vivait en 1970 à Barcelone où il était toujours le secrétaire de l’ASO et avait signé un pacte avec Martinez Amutio de l’UGT.