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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

CABALLERO DOMÍNGUEZ, José « El YAMBA »
Né à Cabeza del Buey (Badajoz) le 6 mai 1912 - mort le 25 mai 1980 - Cheminot - PSOE - UGT - Valsequillo (Cordoba) - Groupe d’Eugenio COLLADO RODRIGUEZ "CORRUCO", de José MENDEZ JARAMAGO "MANCO DE AGUDO", de José CABALLERO DOMINGUEZ "EL YAMBA", de Vicente RUBIO RABIANO "PEDRO EL CRUEL", de Norberto CASTILLEJO JIMÉNEZ "VENENO" - Cordoba (Andalousie) - Caceres (Estrémadure) - Ciudad Real (Nouvelle-Castille) - Chartres (Eure-et-Loir)
Article mis en ligne le 5 mars 2007
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
José Caballero Dominguez

Lors du déclenchement du soulèvement militaire de juillet 1936, José Caballero Domínguez travaillait comme cheminot à Valsequillo (Cordoba). Il fit immédiatement partie du Comité de Guerre et évita toutes violences inutiles.

Á la fin de la guerre il a été emprisonné au camp de concentration de Castuera (Badajoz) dont il était libéré au bout de deux mois. Rentré à Cabeza del Buey, il allait à Peñarroya, puis à Almaden (Ciudad Real) à la recherche de travail. Vers 1940 c’est d’Almaden qu’il décidait de gagner la sierra et intégrait le groupe d’Eugenio Collado Rodríguez Corruco puis celui de José Méndez Jaramago Manco De Agudo.

En 1945 José Caballero Domínguez El Yamba organisait son propre groupe avec entre autres, Ceferino Flores Navarro Larete, Aurelio Pizarro García El Mochilero, Juan Barroso Román El Renegao, Vicente Mansilla Sánchez El Bollete, Manuel García Peco El Templao, la compagne de ce dernier Isidora Merino Merino, Manuel Martínez De La Mata Mera et Adelardo Tena Gómez Timochenko. Le groupe avait pour base la ferme Huerta de Aliso, district de Cabeza del Buey (Badajoz) où Mariano Conde El Abuelo les abritaient. C’est à la ferme que tout s’organisait et que le butin était distribué entre les familles des guérilleros par Isabel Caballero, la mère de Manuel Martínez De La Mata Mera. Pendant la journée les guérilleros se cachaient dans une grotte située à quelques centaines de mètres de la ferme. José Caballero Domínguez n’enverra jamais le moindre argent à sa mère pour lui éviter des problèmes. Des membres d’un groupe antiguérilla de Cabeza del Buez iront un jour voir sa mère Emilia, prétendant lui apporter de l’argent de la part de son fils. Celle ci refusera et ira à la caserne de la Guardia Civil où quand on lui demandera qui avait amené l’argent, elle répondra "Ces deux gardes qui sont présents ici".

José Caballero Domínguez El Yamba a été ensuite membre du groupe de Vicente Rubio Rabiano Pedro El Cruel puis du cénétiste Norberto Castillejo Jiménez Veneno responsable de la 2è Agrupacion et dont pendant quelques mois il allait être le responsable d’une 22è Division provisoire couvrant la Manche et l’Estrémadure. Dans la Sierra il était accompagné par Paulina Amaro Pachá Paulina, une militante socialiste dont le mari, un cheminot anarchiste, avait été fusillé en 1940 et qui avait servi d’agent de liaison aux premiers guérilleros à la gare de Los Pedroches, district de Guadalmez (Ciudad Real)), avant de gagner la Sierra.

Á l’été 1946 José Caballero Domínguez et Paulina Amaro Pachá abandonnaient la 2è Agrupación et gagnaient Barcelone où ils se cachaient. En 1947 et 1948 par deux fois ils tentaient de passer en France en vain. Finalement ils parvenaient tous deux à passer en France le 1er avril 1949 et étaient internés dans un camp avant d’obtenir le droit d’asile. Puis tous deux s’installaient en Eure-et-Loir à Dreux puis à Chartres où José Caballero militait à l’UGT de l’exil.

Au printemps 1978, le couple regagnait l’Espagne avec leur fille et s’installait à Getafe où José Caballero Dominguez est décédé le 25 mai 1980.


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