Militant des Jeunesses socialistes unifiées (JSU) de Catalogne, Carlos Sancho Ventira avait été condamné à la fin de la guerre à 12 ans de prison, peine commuée ensuite pour celle de 6 ans. Après sa libération, il s’intégra en 1945 au PSUC. Après diverses actions isolées de propagande, il fut nommé responsable de la propagande du parti et, par l’intermédiaire de Claudio Escarp, entra en contact avec l’imprimeur Antonio Mendez afin d’assurer le tirage clandestin des journaux Treball, Juliol et Republica. Selon la police, et à la demande de Joaquin Puig Pidemunt, de l’Agrupacion guerrillera de Catalunya, il serait allé à Manlleu pour y récupérer de la propagande, des armes et des explosifs qu’il avait ensuite remis à Pedro Vallverde. Arrêté lors des rafles de 1947, il fit partie du groupe de 80 militants communistes et de l’Agrupacion traduits devant un conseil de guerre tenu à Barcelone les 13-14 octobre 1948 et où il fut condamné à la peine de 12 ans et 1 jour de prison.
A ce même conseil avaient été condamnés à mort 14 des accusés, dont quatre – Angel Carrero Sancho, Numen Mestre Ferrando, Pedro Valverde Fuentes et Joaquin Puig Pidemunt – furent fusillés le 17 février 1949 au camp de la Bota.