Né dans une famille modeste, Vicente Lluch avait commencé à travailler très jeune à la fabrication de caisses en bois, adhéré à la CNT et avait fréquenté les Athénées où il avait acquis une certaine culture. Selon certaines sources il aurait participé à la fondation de la Fédération anarchiste ibérique (FAI) à Valence.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 il fut milicien au front avant d’être renvoyé par l’organisation à Valence pour y organiser des collectivités et les services de sécurité. Il épousa Lola Sifres dont il eut une fille.
A la fin de la guerre il resta dans la région, caché pendant quelques mois, puis participa à la CNT clandestine du Levant jusqu’en mai 1940 où avec de faux papiers il parvint à passer en Andorre. Il travailla comme ébéniste et par l’intermédiaire de la Croix Rouge parvint à envoyer un peu d’argent à sa compagne et leur fille restées en Espagne dans une situation très difficile. Puis sous la pression de la police secrète espagnole, il dut quitter Andorre et passa alors en France où il allait travailler comme bûcheron dans divers départements (Ardèche, Var, Corse). Quand il le pouvait, il retournait à Andorre afin de pouvoir continuer à aider sa famille à Valence. Puis sa femme et sa fille parvinrent à la rejoindre et ils s’installèrent à Toulouse puis à Blagnac (Haute-Garonne) où ils eurent un autre enfant mais où malheureusement sa compagne commença à sombrer dans la folie.
Vicente LLuch est décédé à Blagnac le 10 février 1999.
Y-a-t-il parenté (voir identité ?), avec Vicente Lluch qui fut arrêté à Valence en 1962 lors d’une rafle contre le Front de Libération populaire (FLP) ?