Comme son frère cadet José, Juan Bell Piñol militait dans le mouvement libertaire depuis son enfance. Militant du syndicat CNT du bois il était en 1936 le secrétaire général de la fédération comarcale de Foyos. Dès le début du soulèvement franquiste il commandait la centurie de Puebla de Farnals qui s’intégrera ensuite à la Colonne de fer. Après quelques mois passés à l’arrière il retournait au front à Somosierra et combattait jusqu’à la fin de la guerre où il était emprisonné à Loma Quemada. Il allait alors être emprisonné dans de nombreuses prisons dont les monastères de Santa Espina y Puig, Las Corneras (Valladolid), Madrid, Valence et San Miguel de los Reyes où il était sous le coup d’une peine de mort prononcée contre lui en 1941.
Remis en liberté conditionnelle en octobre 1946 il était à nouveau arrêté en mars 1947. Il parvenait peu après à s’évader et sous un faux nom continuait de participer à la clandestinité. Arrêté en 1958, il était libéré contre une caution et réintégrait la lutte clandestine.
Après la chute du franquisme il a participé au syndicat CNT des retraités et collaboré à plusieurs titres de la presse confédérale : Martillo (1978) et Solidaridad obrera (1978).