
Angelina Ferriz Aguilar, qui n’avait jamais fréquenté l’école et avait appris à lire et à écrire avec l’aide d’autres enfants, avait commencé à travailler dès l’âge de 11 ans dans une fabrique de carton où elle fut introduite aux idéaux libertaires par une autre ouvrière.
Militant des Jeunesses libertaires (FIJL) et du syndicat CNT des arts graphiques, elle fut pendant la guerre et la révolution nommée déléguée de cette fabrique qui avait été réquisitionnée par l’industrie de guerre. Elle était également membre du groupe Mujeres libres.
A la fin du conflit elle fut arrêtée et emprisonnée à la prison de femmes et au couvent de Santa Clara. A sa libération conditionnelle en 1940, elle trouva un travail à l’usine de carreaux de faience (azuleros) de Manises. Elle participa alors au groupe Union des femmes démocrates (Union de mujeres democratas) qui avait été fondé en 1941 notamment par Angustias Lara Sanchez Maruja et qui regroupait une quarantaine de femmes pour la plupart libertaires. C’est au cours d’une des visites en prison que le groupe effectuait qu’elle rencontra son futur compagnon Antonio Quinto Segui avec lequel elle collabora par la suite aux activités du Comité National de la CNT lorsque celui-ci était trésorier du CN au milieu des années 1940.
Angelina Ferriz Aguilar est décédée à Valence en 1999.