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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

CRESPO, Francisco « El MANCHEGO »
Né à Membrilla (Ciudad Real) - mort en 1967 - FAI – CNT – Ciudad Real & Madrid (Nouvelle-Castille) – Jaen, Séville & Grenade (Andalousie) – Euskadi – Paris
Article mis en ligne le 29 mars 2014
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Au printemps 1921, Francisco Crespo El Manchego, qui avait été l’organisateur des premiers groupes de militants à Membrilla, avait participé avec notamment I. Pastor Sevilla, à un plenum clandestin tenu au quartier de Cuatros Caminos, qui, suite à une dénonciation, avait été interrompu par la Guardia Civil et s’était dispersé sans qu’aucun des participants soit détenu. Puis, avec notamment le cheminot Antonio Tirado, il avait dû quitter la zone de Membrilla suite à son activisme et avait milité dans la province de Madrid, Jaén (2 ans) - où sous le pseudonyme de Paco del Universo il avait polémiqué avec les socialistes dans le journal Democracia -, Séville et Grenade où il avait été à plusieurs reprises poursuivi et condamné.

Après la chute de Primo de Rivera, il était revenu à Membrilla où il milita notamment aux cotés de Manuel Garcia et de Francisco Arias. Après la proclamation de la République il fut l’un des délégués de la CNT de Membrilla au congrès tenu à Madrid en 1931. Puis il fut avec entre autres Lizcano et Antonio Tirado, l’orateur de nombreux meetings tenus dans la région.

Pour échapper aux poursuites il gagna ensuite Madrid où, pour échapper à de permanents licenciements, il monta un poste de vente de safran et de chorizos au marché de Argüelles, ce qui lui valut les surnoms de Azafranero et de chorizero et lui permit d’aider financièrement sa compagne et leurs enfants restés à Membrilla. Il était alors membre d’un groupe de la FAI madrilène avec notamment Antonio Tirado, Manuel Clemente et Antonio Moreno Toledo et collaborait au journal El Libertario (Madrid, 1931-1933).

Après le congrès de Saragosse en mai 1936, et en attendant la nomination d’un Comité national, il fut nommé trésorier d’un CN provisoire dont les autres membres étaient David Antona (secrétaire), Antonio Moreno Toledo (secrétaire adjoint), Jesus Macias, (trésorier adjoint), Pedro Falomir, Benito, Francisco Trigo et J. Salomon (rapporteurs). Au moment du coup d’ état franquiste de juillet 1936 il était le délégué de la régionale du centre et le trésorier provisoire du Comité national de la CNT, poste qu’il occupa jusqu’en octobre 1936 où il remit la trésorerie au compagnon cheminot JoaquinCortes.

En 1937 il remplaça David Antona, nommé gouverneur de Ciudad Real, comme secrétaire de la CNT du centre.

A la fin de la guerre il avait gagné Valence où il fut capturé le 28 mars 1939 alors qu’il s’apprêtait à gagner Alicante puis fut interné sous une fausse identité au camp d’Albatera dont il parvint à s’évader. Puis avec un groupe de gitans il allait parcourir pendant plusieurs années diverses régions d’Espagne. Lors d’un passage à Miranda del Ebro, il rencontra deux anciens compagnons de Madrid – dont Antonio Cerezo Toledano – qui lui donnèrent de l’argent pour pouvoir passer en France. Il gagna ensuite Bilbao où les compagnons le firent acheminer jusqu’à San Sebastian, puis le firent passer en France en traversant la Bidasoa.

En France Francisco Crespo adhéra à la CNT de tendance dite collaborationniste et collabora au bulletin Nervio (Paris, 1958-1960) organe de la régionale d’Andalousie-Estremadure. Après la réunification de la CNT en 1961, il collabora notamment à CNT puis Espoir (Toulouse) et à Castilla libertaria (Paris, 1962-1968, au moins 45 numéros) organe de la régionale centre de la CNT en exil.

Francisco Crespo est décédé à Paris en 1967.

Il y a sans doute identité avec Francisco Crespo qui en mars 1945 avait été délégué au 3ème plenum clandestin de la CNT d’Euskadi tenu à La Peña.


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