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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

BOJ BAYOT (ou BAYOD), Joaquín « JOAQUÍN »
Né à La Ginebrosa (Teruel) le 21 septembre 1921 - tué à l’été 1949 - Boulanger (?) -PCE - JSU - AGL, 23° secteur - Teruel (Aragon) & Castellon (Valence)
Article mis en ligne le 20 février 2007
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Joaquin Boj Bayod

Joaquin Boj Bayot (ou Bayod) pendant la guerre civile était responsable des Jeunesses Socialistes Unifiées (JSU) de Teruel. Après la guerre il était agent de liaison de la guérrilla avec son père Alfonso Boj Guarch Bosquet, puis s’intégrait le 22 août 1947 au 23° secteur de l’Agrupación Guerrillera de Levante (AGL) : lors d’une descente de police destinée à l’arréter, il était parvenu à s’échapper tandis que sa mère et sa fiancée étaient arrêtées. La mère disparaitra sans laisser de traces et la fiancée, à sa libération, ne se remettra jamais des tortures auxquelles elle avait été soumise.

Joaquin Boj Bayot Joaquin a été ensuite instructeur à l’école de guérilla de l’AGL. La mort de Joaquin Boj Bayod en 1949 est l’objet de plusieurs versions contradictoires :

a) il aurait été exécuté par Pepito, un de ses compagnons de guérilla, vers septembre-octobre 1948 (selon le Guardia Civil F. Aguado Sanchez).

b) il aurait été arrété avec son pére par la Guardia Civil pour aide aux guérilleros et tous deux auraient été assassinés le 7 novembre 1947 (cf. Supplément au n°132 de Mundo Obrero, Paris, 28 aout 1948).

c) Dans un rapport de la Guardia Civil de Castellon, daté du 9 octobre 1957, il est dit que rien ne permet d’affirmer qu’il est mort et qu’en fait Joaquin Boj aurait probablement déserté avec quatre autres compagnons et tous seraient passé en France.

d) Selon J. Sanchez Cervello il avait été envoyé en 1949 au Comité régional où il s’était montré très critique envers les responsables de la guérilla qui auraient alors ordonné son élimination physique. Il aurait été exécuté à l’été 1949 au Pic Ranera.


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