Antonio Garcia Alvarez avait été au début des années 1930 l’un des fondateurs des Jeunesses libertaires (FIJL) de Malaga. En 1932, suite à un affrontement avec la police qui tentait d’interdire une sortie organisée par l’Ateneo de Divulgacion social, il avait été emprisonné quinze jours. A sa libération il se consacra à l’organisation de groupes de quartiers et à la diffusion de la presse libertaire qui était alors confisquée à son arrivée à la gare de Malaga par la police « républicaine » : avec d’autres compagnons il avait notamment attaqué la charrette dans laquelle la police transférait les ballots de presse depuis la gare et après avoir désarmé un Guardia Civil, avait mis le feu à la charrette.
Il participa à tous les mouvements de grève de l’époque. En mars 1934, lors d’une grève, il fut arrêté avec Miguel Molina Salado et d’autres compagnons, accusés d’avoir tué un garde d’assaut, faits pour lesquels il fut finalement acquitté avec Miguel Molina et Luis Gallego Ponce qui restèrent toutefois en prison tandis que le compagnon José Pareja Rodriguez était condamné à 4 ans et 2 mois de prison. Arrêté quelques jours plus tard alors qu’il préparait l’évasion de ses camarades, il ne fut libéré qu’en juillet 1936 lors du coup d’État franquiste. Il participa alors à la lutte à Malaga où il fit partie des cadres de défense confédérale.
Après la chute de Malaga début 1937, il avait gagner Almeria et s’était enrôlé dans la 88e Brigade Mixte. Il fut envoyé sur le front de Pozoblanco où il fut chauffeur dans les services de santé de la Brigade.
A la fin de la guerre, il retourna à Malaga où il fut rapidement arrêté, traduit devant un conseil de guerre devant lequel il revendiqua sa condition d’anarchiste révolutionnaire et fut condamné à mort. Tout comme le compagnon Mariano Irigoy, condamné à mort dans la même prison, il se suicida avant son exécution après avoir écrit avec son sang « CNT » sur les murs de la cellule.