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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

VILLAREJO ARANCE, Miguel « MIGUELICO EL PERDIZ » ; « PERDIZ »
Né à Bailén (Jaén) - Paysan - UGT - Groupe de Miguel VILLAREJO ARANCE « PERDIZ » - Jaen (Andalousie)
Article mis en ligne le 11 juin 2013
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Braconnier connu et militant de l’Ugion Générale des Travailleurs (UGT) de Bailén (Jaén), Miguel Villarejo Arance El Perdiz avait été pendant la guerre civile responsable de la surveillance des camions de transport. Á la fin de la guerre trois de ses amis braconniers avaient été fusillés par les franquistes et Miguel Villarejo avait décidé alors de gagner la Sierra où il avait été rejoint par le militant communiste de Peñarroya (Cordoba) Esturnio Romero González Esturnio.

Au début de l’année 1941 les deux hommes étaient rejoints par un de leurs agents de liaison, Isidoro Banderas Hernández dont deux sœurs étaient en prison et dont un frère, Ramon, avait été fusillé par les franquistes. Le groupe se cachait à Santuario de la Lancha, près du barrage de La Lancha (Jaén). Le 27 juillet 1941, Isidoro Banderas Hernández était capturé et dès les premiers coups proposait à la Guardia Civil de l’amener à la cachette de Miguel Villarejo Arance Perdiz. Ce dernier qui était en train de poser des collets, aperçut la cinquantaine de membres de la Guardia Civil et autant de Phalangistes qui s’approchaient et après avoir prévenu Esturnio Romero González, les deux hommes parvenaient à s’enfuir. Par contre les agents de liaison de la région dénoncés par Isidoro Banderas seront arrêtés ainsi que la mère de Miguel Villarejo qui sera atrocement torturée.

Après la capture le 10 septembre 1941 de Esturnio Romero González – il sera fusillé à Jaén le 10 décembre 1942 - Miguel Villarejo se retrouva seul et se cacha d’abord à La Dehesila près d’Andújar. Après avoir échappé à plusieurs embuscades et dénonciations et avoir passé plus de 10 ans entre la Sierra Morena et la Sierra Madrona, Miguel Villarejo décida de se rapprocher de sa famille au début des années 1950 et se cacha dans sa maison de Bailén où il allait vivre près de 20 ans comme une taupe. C’est en avril 1969 que profitant du décret franquiste annulant les "responsabilités pour la guerre", Miguel Villarejo Arance Perdiz abandonnait sa cachette et retrouvait la liberté.


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