Santiago Rosalen Martinez avait été avant la guerre conseiller municipal à Salobre. Lors du coup d’état franquiste de juillet 1936, il avait détenu deux membres de la Guardia Civil auxquels il évita d’être tués. Condamné après la guerre à 12 ans de détention, il fut remis en liberté conditionnelle au bout d’une année.
D’abord agent de liaison à Reolid (Albacete), Santiago Rosalén Martínez Panrusia avait été chargé vers 1946 de former localement avec Manuel Espinosa un front antifranquiste appelé "socialiste" semble-t-il lié à l’ANFD.
A l’automne 1946, après avoir été surpris par la Guardia Civil en train de braconner avec le garde municipal Silverio Leon, il avait fui à El Salobre puis avait gagné la base Los Marines d’Antonio Hidalgo Lopez Atila où il avait semble-t-il asssisté aux réunions préparatoires de l’attaque du 7 octobre 1946 contre des trésoriers payeurs de la Compagnie de chemins de fer Baeza-Utiel, dans laquelle un groupe de guérilleros - dont Antonio Hidalgo Lopez Atila, Francisco Gomar Toro El Valenciano, Antonio Moreno Manzano Pichi et German Giron Nieto Donaire - s’emparèrent de 64.000 pesetas.
Puis il fut membre du groupe d’Antonio Hidalgo López Atila basé dans la Sierra de Alcaraz et partie intégrante de la Tercera Agrupación Guerrillera commandée par Cecilio Martín Borjas Timochenko.
Le 8 mars 1947 lors de l’attaque de la base d’Antonio Hidalgo Atila située à la ferme Los Marines, district de Salobre (Albacete), étaient tués Antonio Hidalgo et quatre guérilleros : Ramón Palacios Banegas, Silverio León Palacios Moreno de Reolid, Angel Flores Martínez Nicolas et Atanasio Rodríguez. Seuls Santiago Rosalen Panrusia et Emiliano López Torres Poto qui n’étaient pas présents, échappèrent au massacre. Santiago Rosalén Martínez a été arrêté le 16 mars 1947 par une patrouille de la Guardia Civil de Villapalacios alors qu’il tentait sans doute de s’enfuir, caché dans une charrette sur la route d’Albacete à Ubeda. Son compagnon Emiliano López Torres Poto avait été tué le 13 mars à Salobre (Albacete).