Pendant la guerre civile, José Romero Jiménez Juan de Montuiriavait combattu sur les fronts de Séville, Malaga, Aragon et Catalogne où il avait été blessé à plusieurs reprises (Malaga, Madrid et Lérida). Exilé en France lors de la Retriada il avait été interné au camp du Barcarès puis enrolé dans une compagnie de travail.
Vers 1942 il retournait en Espagne et s’intègrait à la guérilla aragonaise. Capturé avec plusieurs autres dans les montagnes de la région de Huesca, il fut emprisonné à Vielsa, Boltana, Barbastro et à la prison Torrero de Saragosse. Puis il fut envoyé aux camps de Miranda de Ebro, Campo de las Heras (Algeciras) et enfin dans le Bataillon disciplinaire n°35 qui travailllait aux fortifications face au rocher de Gibraltar.
Après sa libération (ou son évasion ?) il avait gagné la zone d’Arta (Palma de Mallorque) où, il collabora à la résistance dans les rangs de l’Union Nacional (UNE) puis de l’Alliance Nationale des Forces démocratiques (ANFD). Il participa notamment à une imprimerie clandestine à Palma, qui éditait la presse de toutes les tendances de la résistance. Son groupe était parvenu à obtenir des armes, et tous espèraient que la fin de la 2è guerre en finirait avec le régime.
Après la très forte répression des années 1947- 1948, alors que la prison de Palma était pleine, il avait été décidé d’évacuer les survivants vers l’Afrique. Après que le groupe ait acquis un bateau, José Romero Jimenez s’était embarqué le 6 juin 1948. Après trois jours et trois nuits de navigation difficile, il débarqua sur la plage de Castigliones (Alger). Il fut interné un mois et demi à Kolea (Blida). Puis il resta huit ans à Alger sans ressource. Nous ignorons ce qu’i est ensuite devenu.