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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

RODRIGUEZ PEREZ, Jesus
Né en 1903 à Neda (La Corogne) – mort en 1996 - Ouvrier charpentier - MLE – CNT – Cuba – El Ferrol (Galice)
Article mis en ligne le 22 octobre 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Né dans une famille nombreuse (13 enfants) d’origine paysanne et pauvre, Jesus Rodriguez Pérez avait dû commencer à travailer dès l’âge de 8 ans. A 13 ans il émigra à Cuba où, à La Havane et Matanza, il exerça divers mériers (garçon de café, mécanicien, représentant…) et où il commença à se former intellectuellemet et à acquerir une conscience sociale.

Revenu en Espagne en 1922, il s’intalla au Ferrol où il travailla comme charpentier et adhéra au syndicat UGT du bois, puis l’année suivante à un groupe anarchiste. Dans les années qui suivirent il fut particulièrment actif lors des grèves et devint l’agent de liaison de la Fédération locale où il s’opposa aux dirigeants socialistes. Lors de la proclamation de la République, le syndicat des charpentiers adhéra à la CNT et il en fut nommé secrétaire. Dans les mois qui suivirent il déploya un très grand travail de propagande auprès de sections de l’UGT de la province qui ne tardèrent pas à adhérer à la CNT (notamment à Simou Mirgados, Fene et Nerva).

En 1933, suite à un attentat à l’explosif, il fut jugé avec Abeledo, Rico et Ardas et passa 3 mois en prison avant d’être finalement acquitté. En 1935 il était le secrétaire de la comarcale du Ferrol et l’année suivante le président. Il fut le délégué de 5 syndicats du Ferrol au congrès tenu en mai 1936 par la CNT à Saragosse.

Lors du coup d’État fanquiste de juillet 1936, il parvint à se cacher quelque temps avant d’être arrêté, emrprisonné puis au bout d’un an transféré dans divers camps et bataillons de travailleurs à Leon et à Cimoal (Orense).

Dès sa remise en liberté conditionnelle au début des années 1940, il s’in tégra à la CNT clandestine. En 1945 il était le secrétaire de la CNT du Ferrol, poste qu’il abandonna en novembre 1945 à la suite de la chute du Comité régional galicien (ou selon d’autres sources pour aller travailler à Cadix). En 1947 il fut arrêté et, l’année suivante, condamné par une conseil de guerre tenu à Vigo à 12 ans de prison. Interné à Reinosa, Santona, Tudela, Ségovie, Torro et Séville, il fut remis en liberté provisoire en 1952.

Dans les années 1950 il travailla dans de nombreuses régions (Séville, Santiago, Oviedo, Madrid, Pontevedra…) et continua de se montrer fidéle à ses idées.

Après la mort de Franco il fut membre du syndicat CNT des retraités du Ferrol avec notamment Monroy et Porto. Il collabora dans les années 1980 à CNT.

Jesus Rodriguz Pérez, dont la compagne depuis 1925 Dolores Aneiro Lorenzo était morte en 1968, est décédé au Ferrol en 1996.

Œuvres : - Protagonista de una generacion (La Corogne, 2005).


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