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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

PORTO GARCIA, José, Manuel
Né le 16 juin 1909 à Monfero (La Corogne) – mort le 17 mai 2001 - Maçon – FIJL – UGT – CNT – La Corogne (Galice)
Article mis en ligne le 31 juillet 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Fils d’un paysan qui avait émigré quelques années en Argentine et à Cuba, José Manuel Porto Garcia avait appris la maçonnerie à Serantes, près du Ferrol (La Corogne), où sa famille s’était installée en 1927. Il adhéra alors au syndiocat de la construction UGT où il devait rencontrer le compagnon Jesus Rodriguez Pérez qui allait devenir un ami de toute une vie, avec qui il allait partager son idéal libertaire et ultérieurement monter un petit atelier de construction de fours qui permettra parfois d’embaucher des compagnons victimes de la répression. Il était également un adepte du naturisme suite à une visite à Valence où il avait rencontré le docteur Roberto Remartinez Gallego.

Lors de la proclamation de la République, il adhéra à la CNT et aux Jeunesses libertaires (FIJL), entra en relations avec le docteur anarchiste Francisco Iturralde Cabeza de Vaca dont il alllait suivre les cours (en 1934 et 1936) à la Faculté de médecine de Santiago et soutenir financièrement l’école rationaliste fondée par ce dernier. Il militait également à la Ligue rationaliste.

Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il parvint à s’enfuir et à gagner la montagne. Capturé en 1938 il fut alors mobilisé dans l’armée nationaliste et envoyé sur le front de l’Ebre.

Revenu au Ferrol à la fin de la guerre, sa maison allait devenir un point de réunion de la CNT clandestine à partir de 1943. Il s’occupa entre autres de la diffusion de la propagande et favorisa pendant la Seconde guerre mondiale les contacts et les activités des agents britanniques au Ferrol. Il fut également le secrétaire aux relations d’un Comité national de la CNT. Arrêté avec plusieurs autres militants lors d’une rafle en mars 1947, il fut torturé mais fut libéré peu après.

Jusqu’à la décade des années 1970, et malgré plusieurs arrestations et de fréquentes brutalités policières, il allait maintenir avec Jesus Rodriguez Pérez un noyau de la CNT au Ferrol.

Après la mort de Franco il participa à la réorganisation de la CNT et particulièrement à la création du syndicat des retraités.

José Manuel Porto Garcia, qui depuis 1934 avait pour compagne Encarnacion Docal, est décédé au Ferrol le 17 mai 2001.


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