Garçon de café, Manuel Morell Milla militait au syndicat gastronomique de la CNT de Valence et était très actif dans les Comités pro-presos avant la guerre civile. Jusqu’en 1931 il avait été le secrétaire de la FIJL locale poste où il fut remplacé par Eduardo José Esteve.
Membre au début de la guerre civile du Comité de guerre de la Colonne de fer (section du ravitaillement) il fut, après la militarisation, nommé Capitaine d’intendance. Emprisonné à la fin de la guerre, il fut libéré à Valence en août 1943 et s’était immédiatement intégré à la lutte clandestine.
En 1944 Manuel Morell Milla était le secrétaire de la CNT du Levant puis fut délégué du Levant au Comité National. Après la chute en octobre 1945 du Comité National de la CNT dont le secrétaire était César Broto Villegas, Manuel Morell Milla avait été nommé vice secrétaire d’un nouveau CN dont le secrétaire était Angel Morales Vázquez. Manuel Morell a été à cette époque l’un des promoteurs de l’imprimerie clandestine où était publiée la presse confédérale en même temps qu’il réorganisait la régionale du Levant dont il avait été le délégué au plenum de Carabañas en juillet 1945. Manuel Morell Milla avait été reconduit en février 1946 lors de la formation d’un nouveau CN dont le secrétaire était Lorenzo Iñigo Granizo.
Manuel Morell a été arrété le 9 avril 1946 avec la quasi totalité du Comité National dont Juan García Durán, Juan Manuel Molina Mateo, Antonio Barranco Hanglin, José Sánchez Fernández, Progreso Martínez, José Piñero Zambrano et Enrique Esplandiu Pena. Traduit devant un conseil de guerre en octobre 1947 à Madrid, Manuel Morell Milla a été condamné à vingt ans de prison.
A sa libération il s’était installé à Barcelone où après la mort de Franco il a collaboré à la revue Polemica sous le pseudonyme de Romero. Manuel Morell Milla est mort à Barcelone le 9 novembre 1984.