Militant depuis son adolescence de la régionale aragonaise, Daniel Morchon Arbea avait été condamné à 6 ans de prison suite à sa participation au mouvement révolutionnaire de 1934. Emprisonné à Alcala de Hénares il fut libéré lors de l’amnistie suivant la voctoire du front populaire lors des élections de février 1936.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, sa mère et un de ses frères furent assassinés par les fascistes qui le recherchaient. Passé en zone républicaine, il allait combattre d’abord dans la colonne Roja y negra puis, après la militarisation, dans la 28e Division où il fut commissaire d’un bataillon de la 127e Brigade mixte et fut blessé à deux reprises.
Fait prisonnier à la fin de la guerre et emprisonné plusieurs années, il participa ensuite à la clandestinité. Une nouvelle fois arrêté, il fut condamné à mort avant que la peine soit commuée en longue détention.
A sa libération provisoire, il passait en France où, avec sa compagne Madeleine Moulès il allait militer à la FL-CNT de Grenoble (Isère) et collaborer notamment au Boletino Rodano Alpes (1956) et à l’hebdomadaire Solidaridad Obrera.
En 1975, après le congrès tenu Marseille par la CNT en exil, il fut le signataire avec Vicente Galindo Fontaura, Manuel Temblador Lopez et José Hiraldo Aguilar, d’une motion de protestation qui lui valut sa mise à l’écart de l’organisation par la tendance dite orthodoxe de F. Montseny et G. Esgleas. Il milita alors dans les Grupos de presencia confederal regroupés autour du journal Frente Libertario et participa à plusieurs congrès de cete tendance à Narbonne.
Daniel Morchon Arbea est décédé à Grenoble sans la nuit du 12 au 13 août 1994.