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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

MANAS ZUBERO, Maria
Née à Cariñena (Saragosse) le 4 décembre 1912 – morte le 22 mars 1991 - MLE – AFND – CNT – Saragosse (Aragon) – Valence (Levant) – Madrid (Nouvelle-Castille) – Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 26 septembre 2011
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Compagne du militant libertaire Manuel Salas Blasco, Maria Mañas Zubero avait décidé de l’épouser le 1er mai 1936 à Saragosse, mais la date coincidant avec le congrès national de la CNT, le couple avait reporté la cérémonie au 4 juillet.

Dès la chute de Saragosse aux mains des franquistes le 19 juillet, elle était parvenue à se cacher une quinzaine de jours dans le vieux quartier de San Pablo avant de pouvoir passer, avec d’autres compagnons et notamment Julia Mirave Barrau, en zone républicaine où à Fuendetodos elle fut acceuillie par Saturnino Catod Lerin. Avec d’autres compagnes elle allait alors à Alcaniz, siège du Comité régional d’Aragon de la CNT où elle allait s’occuper des hopitaux, des garderies d’enfants et aussi de l’organisation des moissons.

Ultérieurement elle alla à Valence où avait été tranféré le Comité régional d’Aragon et habita alors le village de Moncada où elle partageait une habitation avec Julia Mirave, Cayetano Continente, Luis Montoliu Salado et Saturnino Carod.

A la fin de la guerre civile, elle allait à Saragosse avec Julia Mirave pour y visiter sa famille et revenait très vite à Valence où elle allait servir d’agent de liaison du premier Comité national clandestin de la CNT dont le secrétaire était Esteban Pallarols Riera. Elle fut particulièrement active dans le groupe de femmes qui évacuaient vers Valence puis vers la France de nombreux militants évadés du camp d’Albatera dont son compagnon Manuel Salas.

En août 1939, elle passait en France avec la première délégation envoyée d’Espagne par la CNT dont faisaient partie Genesis Lopez et Manuel Salas. Arrêtée à Montlouis, lors du passage de frontière, elle fut emprisonnée à Perpignan puis trnaférée au camp d’Argelés. A sa libération du camp elle alla dans la région lyonnaise où elle travailla comme ouvrière agricole.

En 1943 elle rentrait à Saragosse où avec son compagnon elle allait participer notamment à la réorganisation de la CNT et aux activités de l’Alliance nationale des forces démocratiques (ANFD).

Puis pour échapper à la répression le couple gagnait Madrid où, avec l’aide des militants du syndicat des arts graphiques, tous deux montaient un petit atelier clandestin où furent imprimées bulletins et journaux de la CNT. Suite à la découverte de l’atelier par la police, Maria Mañas et Manuel Salas regagnaient alors Barcelone où ils continuaient de militer ce qui valut à Manuel d’être une nouvelle fois arrêté en 1952.

Après la mort de Franco, elle participait à la réorganisation de la CNT et collaborait aux revues La Hoja de Mañana et Polemica dont son compagnon était le directeur.

Maria Mañas Zubero, qui était la mère de deux fils –Fernando né en juillet 1945 et Federico né en 1956 - est décédée à Barcelone le 22 mars 1991 et a été incinérée le 24 à Sardanyola.


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