Rosa Laviña Carreras était la fille d’un militant anarchiste dont l’activisme avait entraîné sa mise à l’index sur une liste noire patronale et l’avait amené pour survivre à ouvrir une librairie. Pendant la guerre civile et la révolution Rosa Laviña fut secrétaire de la Fédération ibérique des Jeunesses libertaires (FIJL) et de la section locale de la Solidarité internationale antifasciste (SIA) et collabora à l’organe de la FIJL Ruta (Barcelone).
Passée en France lors de la Retirada elle fut internée au camp d’Argelès où pendant un an elle travailla à l’infirmerie comme aide soignante avant d’être embauchée comme bonne à Perpignan d’où elle s’enfuit après avoir été traitée comme une esclave. Revenue à Argelès, elle en sortait peu après avec sa mère et un contrat de travaill pour aller travailler dans un hôtel. Installée à Montauban sa maison allait servir pendant l’Occupation puis après la Libération de point de passage de nombreux membres des groupes allant ou revenant d’Espagne et notamment à Marcelino Massana et Ramon Vila Capdevilla.
Après la mort en 1952 de son compagnon Oedro, Rosa Laviña s’installait à Toulouse où elle fut la secrétaire des Jeunesses libertaires (FIJL), miliitante de la CNT, membre du Comité national de la SIA.
Pendant le franquisme, elle effectua plusieurs missions clandestines en Espagne. Devenue la compagne du militant anarchiste français Etienne Guillemeau avec lequel elle géra un restaurant végétarien, elle collabora à la plupart des tirres de lapresse de l’exil dont Ruta, Espoir, Cenit et Proa. Après la mort de son compagnon Etienne en 1999, elle était toujours active dans le mouvement libertaire à Toulouse au début des années 2000.
Rosa Laviña est décédée le 29 mai 2011.