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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

Né à Santa Ollalla (Tolède) - tué le 11 mai 1942
COLLADO RODRÍGUEZ, Eugenio « CAPITÁN CORRUCO » ; « El MADRILEÑO » ; « CORRUCO »
PCE - Santo Ollala (Tolède) - Nouvelle-Castille - Groupe d’Eugenio COLLADO RODRÍGUEZ "CAPITAN CORRUCO" - Cordoba (Andalousie)
Article mis en ligne le 22 juin 2007
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Eugenio Collado Rodriguez

Eugenio Collado Rodríguez Capitan Corruco avait été le fondateur du Parti communiste à Santa Olalla (Tolède). Pendant la guerre civile il avait été conducteur de chars d’assaut puis capitaine dans l’aviation républicaine (il avait suivi une formation en URSS). Son père Hilario Collado sera fusillé à Madrid où la famille s’était installée au début de la guerre.

A la fin de la guerre il était resté quelques semaines caché dans une ferme de Aranjuez puis s’était déplacé vers les zones de Almaden (Ciudad Real) et Santa Eufemia et Belalcazar (Cordoba). A l’automne 1939 il gagnait la sierra dans la zone d’Almaden (Ciudad Real) et entrait en contact avec d’autres guérilleros comme José Méndez Jaramago El Manco De Agudo et Norberto Castillejos Jiménez Veneno.

Ses premiers compagnons dans la zone nord de la province de Cordoba étaient deux fugitifs de Badajoz, Fernando Maraña Falcón El Joven et Eusebio Liborio Lombardia Lavija, deux anarchistes qui rejoindront ensuite la 2è Agrupación dans la province de Ciudad Real. Il était aussi accompagné par Dionisio Castellanos García Conejo évadé le 4 août 1939 de la prison de Belalcazar avec une douzaine d’autres prisonniers et de José Caballero Domínguez El Yamba. Sa zone d’activité habituelle était le triangle compris entre les limites des provinces de Ciudad Real, Cordoba et Badajoz. A partir de 1940 il recevait les renforts de beaucoup d’évadés de la prison de Hinojosa del Duque (Cordoba). Le groupe agissait alors autour du fleuve Zujar, aux limites de Cordoba et de Badajoz.

Au printemps 1942 Eugenio Collado Rodríguez Corruco et une dizaine de ses hommes quittaient leurs quartiers d’hiver (La Sierra Perdiguera, Guadalmez, Santa Eufemia) et descendaient le long du Rio Zujar, entre Cordoba et Badajoz. Le 11 mai le groupe s’installait pour passer la journée sur un terrain peu boisé à Cerro Coscojo, district de Los Blázquez. Fernando Maraña Falcón El Joven qui était de garde, remarquait un berger conduisant son troupeau et qui ne semblait pas les avoir vus. Le berger, Manuel Villaseca Arellano qui les avait parfaitement vus, les dénonçait immédiatement à la Guardia Civil de Los Blazquez. Les quatre Gardes, Antonio Maldonado, Francisco Garafano, Manuel Leon et Antonio Padilla qui sera le seul survivant, guidés par le berger, montaient immédiatement au Cerro Coscojo où ils surprenaient les guérilleros qui se préparaient à manger. Dans l’affrontement étaient tués trois membres de la Guardia Civil et six guérilleros dont Eulogio Giraldo Cáceres El Cachizo, Francisco Paredes De La Cruz El Bizco, Teodoro García Cáceres El Gato, Eugenio Collado Rodríguez Corruco et deux inconnus. Seuls parviendront à s’échapper Fernando Maraña Falcón El Joven, Dionisio Castellanos García Conejo ainsi qu’ Antonio Paredes De La Cruz El Fiscal qui serait parvenu ultérieurement à passer en France. Cinq ans plus tard, le 8 mars 1947, des guérilleros pendront le délateur Manuel Villaseca Arellano.

Toute la famille d’Eugenio Collado Rodríguez souffrira de représailles et sa compagne Josefa décédera en prison des suites de mauvais traitements.


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