En 1931 José Camison Prades, militant de la CNT du quartier de Puenete de Vallecas (Madrid), avait été l’un des fondateurs de la Fédération nationale de l’Industrie ferroviaire (FNIF) où il sera membre du Comité National et du Comité de la Sous Section du Nord à Madrid. Lors de la grève de décembre 1932 il avait été chargé de s’emparer de l’usine de Gaz de Las Peñuelas. Membre du groupe anarchiste du quartier Puente de Toledo, avec l’accord de la FL de Madrid, il était entré dans les services auxiliaires de police organisés par les compagnies ferroviaires dans le seul but de récupérer un mousqueton : il démissionnait officiellement de la CNT (lettre à publiée dans Cultura Ferroviaria), mais la Guardia Civil de Peñuelas refusait qu’il soit doté d’un armement. José décidait alors d’arréter la comédie et en février 1936 les journaux CNT et Cultura Ferroviaria révélaient l’histoire et le réhabilitaient.
En juillet 1936 il participait à l’assaut de la caserne de La Montaña dont il sortait avec une douzaine de fusils pour le Comité de Défense. Membre du Comité de Défense du Ministère de la Guerre, il était ensuite envoyé à Aranjuez comme Commissaire du Corp d’Armée commandé par le lieutenant colonel Ricardo Burillo Stholle, poste où il sera ensuite remplacé par un communiste. Il fut également le président de l’Ateneo rationaliste de Castellon.
Arrêté en 1942, sans doute sur dénonciation, il était accusé d’avoir fourni à de jeunes camarades des armes et de l’argent pour abattre le capitaine de la Guardia Civil Ricardo Doval (un des responsables de la répression d’octobre 1934 aux Asturies). Condamné à mort il était fusillé à la prison de Carabanchel en 1947 (?).