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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

CALVO CANO, Maximo « El CAJERO »
Né à Cadalso (Caceres) en 1901 - tué le 27 décembre 1937 - Cafetier -PCE - Cadalso (Caceres) - Estrémadure
Article mis en ligne le 18 mars 2007
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Maximo Calvo Cano, marié à Eleuteria Bueso Gaspar dont il aura trois enfants, avait vécu un certain temps à Cuba, puis, rentré en Espagne, avait été carabinier avant de s’installer à Cadalso (Caceres) où il avait ouvert un bar et militait au parti communiste. Il avait été élu lors des municipales de 1931. En septembre 1933 il avait été arrêté et condamné pour "homicide, détention illégale d’armes à feu et d’explosifs". Il était libéré de la prison provinciale de Caceres le 27 février 1936 suite à une amnistie décrétée par le gouvernement de Manuel Azaña.

Au début de la guerre civile, Maximo Calvo Cano El Cajero gagnait la zone républicaine où il était chargé d’encadrer les groupes de guérilleros chargés des sabotages sur les arrières de la zone nationaliste. Maximo Calvo, dont la compagne Eulateria avait été emprisonnée en représailles à Hoyos puis tranférée en 1937 à la prison provinciale de Caceres, pénétrait à de nombreuses reprises dans Caceres où il constituait un important réseau d’agents qui lui fournissaient vivres, vêtements et informations. Les franquistes qui dans leurs documents lui donnaient le titre de "Commandant du bataillon d’information et services spéciaux" et de "délégué du gouvernement rouge pour l’Estrémadure" n’auront de cesse de le capturer.

Début octobre 1937 Maximo Calvo pénètrait en zone franquiste avec un groupe d’infiltration et gagnait la Sierra de San Pedro ; après un sabotage de train près de Caronitas (badajoz) le 6 octobre 1937, le groupe fut localisé et attaqué le 7 octobre par l’armée, subissant plusieurs pertes et décida de se disperser ant petits détachements pour regagner les lignes républicaines. Maximo qui caché par des paysans et des bergers passa de village en village avant d’atteindre Caceres le 7 novembre. Les autorités franquistes multipliant les arrestations parvenaient à détenir des agents de liaison -qui seront tous exécutés à caceres le 28 octobre - de Maximo Calvo et à saisir des documents, mais sans parvenir à localiser le chef guérillero.
Le 24 décembre 1937, Maximo Calvo Cano réussissait à sortir de Caceres avec l’idée de regagner la zone républicaine. Il gagnait la sierra de Nontánchez où dans la journée du 26 il était repéré à la ferme La Quebrada par les services de surveillance établis dans toute la zone par la Guardia Civil, les gardes assermentés et les Phalangistes. Dans la journée du 27 il était à nouveau repéré, vétu comme un paysan, à El Pizarral, district de Almoharin. Un peu plus tard dans la journée et sur le même district, il était localisé au lieu appelé El Postuero et tué après s’être défendu contre un groupe de gardes assermentés.

Selon les autorités franquistes, il avait été chargé d’organiser une vaste conspiration visant à organiser un soulèvement basé sur des groupes de confiance disséminés dans les villages principaux des provinces de Caceres et Badajoz. Le jour prévu pour le soulèvement des commandos en camions devaient occuper le village de Trujillo et s’y emparer des armes et explosifs qui s’y trouvaient. En même temps l’aviation républicaine devait atterir à Caceres et des troupes devaient entrer en action. Toute cette "conspiration" rocambolesque semble plutôt avoir été inventée par les franquistes pour justifier la cruelle répression qui allait se déchaîner à Caceres. Dès le 25 décembre 1937, trente quatre personnes étaient fusillées à Caceres. Entre cette date et le 15 janvier 1938 ce sont deux cents quarante neuf personnes accusées de "complicité avec la conspiration" qui seront exécutées à Caceres.


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