Bandeau
Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

BUADES PONS, Gabriel
Né à Inca (Baléares) en 1903 – fusillé le 22 juillet 1938 - Cordonnier – MLE – CNT – Majorque (Baléares) – Paris
Article mis en ligne le 9 août 2013
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Troisième de sept enfants d’une famille paysanne d’Inca (Majorque), Gabriel Buades Pons avait appris le métier de cordonnier et avait très jeune adhéré à la CNT locale. Il fut notamment actif lors de la grève générale de 1919. Il était également abonné en 1921 à Cultura Obrera (Palma) auquel il collaborera par la suite dans les années 1930.

Pour échapper à la répression il émigra en France où il continua de travailler comme cordonnier de 1929 à 1931 dans l’atelier des frères Llobera situé à Paris dans le quartier de l’Arc de Triomphe. Il profita de cet exil pour approfondir ses connaissances des auteurs libertaires (Bakounine, Proudhon, Kropotkine,etc).

Dès la proclamation de la République il revint à Mallorque, collabora à plusieurs titres de la presse libertaire dont Cultura Obrera (sous le pseudonyme Enjolras), Avance, Adelante, Fructidor et La Revista Blanca.

De 1932 à 1935 il fut le secrétaire de la société ouvrière La Justicia. En 1934 il fit emprisonné lors de la révolution asturienne. En 1935 il fit le fondateur de l’Athénée libertaireLa Justicia, situé 46 rue del Palmer à Inca où fonctionna une bibliothèque, un groupe théâtral et une chorale et dont il sera le secrétaire jusqu’au coup d’État franquiste.

Le 19 juillet 1939 il fut arête avec ses frères Tomeu, et Francisco. Interné d’abord sur une barque prison, il fut ensuite interne à Can Mir puis à la prison du couvent Sant Domenec à Inca. Condamné à deux reprises à des peines de prison cassées par le juge, il fut finalement fusillé le 22 juillet 1938 à Inca.

Son frère Francisco (mort en 1986) restera détenu 7 années avant d’être exilé à Valence.

Le 18 septembre 2010, un hommage fut rendu par la CNT devant la tombe de Gabriel Buates au cimetière d’Inca, au cours du quel fut lu son poème Pollen libertario.


Dans la même rubrique

BUENO MARQUENO, José, Joaquin
le 16 juin 2014
par R.D.
BULLOSA, Benito (ou Martin)
le 17 mai 2014
par R.D.
BURGALLO, Domingo
le 5 janvier 2014
par R.D.
BURTOS CASADO, Fabian
le 5 janvier 2014
par R.D.
« BRUTE »
le 7 novembre 2013
par R.D.