Le 23 juin 1964, Andrés Ruiz Márquez Montenegro, ancien officier dans l’armée qui depuis 1946 aurait été selon la police en contact avec le PSOE à Toulouse, avait été arrêté à Madrid et accusé d’être l’un des dirigeants en Espagne du Frente Español de Liberación Nacional (FELN) qui avait été constitué à Genève en janvier sous la présidence de Julio Alvarez Del Vayo et dont le premier communiqué datait du 16 février.
Andres Ruiz Marquez fut accusé d’une cinquantaine d’attentats à l’explosif commis entre le 16 février et la date de son arrestation. Le 7 juillet il fut condamné à mort par un tribunal militaire. La peine fut ensuite commuée en trente années de prison.
Dans un communiqué paru dans Le Socialiste, n°134, la commission exécutive du PSOE, avait nié son appartenance au parti, l’accusant d’être un ancien lieutenant de l’armée franquiste et d’être peut être un provocateur. Selon des amis de Ruiz Marquez, il avait en effet été membre de l’armée franquiste mais son père et un de ses frères avaient été fusillés à Cordoba par les franquistes et il avait participé au VIe Congrès du PSOE à Toulouse dans la tendance de Maximo Muñoz.