Né dans une famille de tradition anarchiste qui avait émigré en Amérique latine, Benigno Mancebo Hernandez avait été élevé par sa grand-mère. En 1923 il émigrait en Argentine où il adhérait à la Fédération ouvrière de la régionale Argentine (FORA). Membre du groupe théâtral Arte y natura avec notamment Ildefonso Gonzalez, il participait également à la Guilde des livres fondée par Diego Abad de Santillan assocaition dont il fut le secrétaire en 1928-1929 et travaillait comme typographe au journal anarchiste La Protesta.
Arrêté par les militaires en 1930, il était interné sur l’île Demarchi, puis à Martin Garcia puis au bagne d’Ushuaia avant d’être finalement expulsé avec son père Pedro. Dès son arrivée en Espagne il était arrêté en tant qu’insoumis et envoyé faire son service militaire à Valence.
Dès sa démobilisation il adhérait à la CNT et à la Fédération anarchiste ibérique (FAI) de Valence. Puis il gagnait Madrid où en 1932 il était le délégué du syndicat des arts graphiques à la FL-CNT et devenait le directeur de El Libertario (Madrid, 1931-1933n au moins 62 numéros) hebdomadaire local des Jeunesses libertaires. Il collaborait également régilièrement à CNT, Tierra y libertad, Solidaridad Obrera, La Revolución social (Madrid, 1937, 7 numéros) organe clandestin de la FL de Madrid dont il était l’un des rédacteurs et La Voz de las artes blancas (Madrid, 1936, 4 numéros). Emprisonné à plusieurs reprises dans ces premières années de la République –notamment en 1935 -, il était en 1933 membre du groupe anarchiste Los intransigentes avec notamment Miguel Gonzalez Iñestal et Zabala.
Pendant la guerre civile il fut membre du Comité régional du centre de la CNT, membre du Comuté de santé publique de Madrid et de la Commission chargée de préserver le patrimoine national. En février 1939 il fut membre du Comité de défense du centre qui organisa et appuya le mois suivant Casado dans la résistance à une tentative de coup d’État communiste.
Après la chute de Madrid, il gagnait Alicante pour tenter d’y retrouver sa compagne et leur fils. Il y fut immédiatement arrêté et emprisonné. Condamné à mort, Benigno Mancebo Hernandez a été fusillé le 27 avril 1940 avec six autres militants de la CNT.