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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

OJEDA DOMINGUEZ, Modesto
Né à Aznalcollar (Séville) le 17 août 1910 – mort le 1er juillet 1995 - Séville (Andalousie) - France
Article mis en ligne le 18 août 2013
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Modesto Ojeda Dominguez avait fait partie du groupe de 45 prisonniers civils – dont son frère Ventura Ojeda Dominguez et leur père Ventura Ojeda Sanz - qui dans la nuit du 21 au 22 mars 1937 furent emmenés par les phalangistes de la prison de Aznalcollar pour être conduits en camions au cimetière de Sanlucar La Mayor pour y être tous fusillés.

Ce fut le seul qui échappa à la mort : à la descente du camion, il avait déclaré vouloir se confesser au curé présent ; profitant de l’obscurité, Modesto Ojeda Dominguez avait alors jeté le curé sur ses épaules et sous les tirs avait commencé à courir tandis que l’écclésiastique hurlait « Ne tirez pas ! ». Après s’être débarrassé du curé dans un buisson d’Agaves, il parvint à gagner la Sierra où un charbonnier Antonio Ganduyo le débarassa de ses liens, puis rejoignit un groupe de fugitifs. Puis il gagna la zone de Pozoblanco (Cordoba) où son frère Virgilio et la compagne de ce dernier tentèrent de le rejoindre mais furent tués dans une embuscade de la Guardia Civil.

Modesto Ojeda Dominguez parvint ensuite à passer en France où il intégra un groupe de la Résistance. Après la guerre il resta en exil en France et se maria avec une espagnole dont il eut un fils.

Après la mort de Franco, il revint à Aznalcollar où il parvint à récupérer sa maison. En 1995, avec des familles des fusillés du 22 mars 1937, il participa à un dépôt de fleurs à la fosse commune du cimetière de Sanlucar. Modesto Ojeda Dominguez décédait peu après à Aznalcollar le 1er juillet 1995.

Depuis l’occupation d’Aznalcollar le 17 août 1936 par les troupes franquistes de Queipo de Llano, il y avait eu de nombreuses exécutions mais celle du dimanche des rameaux 22 mars 1947 fut considérée comme la plus notable et sanguinaire. Ce jour là furent donc exécutés les 44 habitants suivants de la ville, accusés pour la plupart d’être membres de la CNT, du Parti communiste ou socilaiste où d’avoir été simplement accusés d’être des « rouges » :

Eustaquio Ortiz Fernandez (51 ans), Luis Losada Mateos (27 ans), Manuel Losada Mateos (31 ans), Feliciano Vazquez Delgado (39 ans), Tomas Carretero Escobar (20 ans), Enrique Guirao Cid (48 ans), Francisco Leal Vera (37 ans), Eustaquio Jurado Garcia (56 ans), Manuel Palomo Perez (58 ans), Vicente Borrero Gonzalez (44 ans), Pedro Palomo Fernandez (56 ans), Juan Diaz Perez (30 ans), Francisco Ortiz Delgado (32 ans), Antonio Dominguez Fernandez (53 ans), Antonio Vidal Caballero Ojeda (57 ans), José Arroyo Corrales (32 ans), Tomas Librero Ojeda (61 ans), Manuel Romero Moreno (19 ans), Antonio Ortiz Vazquez (40 ans), Juan Vazquez Ojeda (42 ans), Manuel Castillo Rudilla, Vicente Vazquez Cueto (33 ans), Antonio Guirao Cid (43 ans), Antonio Ortiz Ojeda (32 ans), Manuel Gomez Palomo (40 ans), Juan Palomo Sanchez (43 ans), Germinal Jurado Sainz (30 ans), José Sanchez Vascon (24 ans), Vicente Ojeda Escobar (36 ans), José Vazquez Ramirez (32 ans), Rafael Torres Mateos (47 ans), Manuel Sanchez Bermudez (43 ans), Ventura Ojeda Sanz (57 ans), Ventura Ojeda Dominguez (18 ans), Eulogio Ojeda Garcia (41 ans), Andres sanchez Medina, Ramon Borallo Gonzalez (42 ans), Manuel Delgado de los santos (37 ans), Pedro santos Martin (40 ans), Blas Fernandez Parras (55 ans), José Garcia Sojo (31 ans), Antonio Caballero Carrasco (62 ans) et Manuel Moreno Sanz (40 ans).


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