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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

VILLEGAS IZQUIERDO, José Maria
Né le 8 (ou le 25 ?) mai 1917 à Caniles (Grenade) – mort le 11 juin 2008 - Charpentier - FIJL – MLE –CNT – MLR – Barcelone (Catalogne) – France - Venezuela
Article mis en ligne le 13 juin 2013
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
José Maria Villegas Izquierdo

José Maria Villegas Izquierdo avait dû émigrer encore adolescent à Barcelone suite à sa participation aux luttes contre les caciques de son village natal. A Barcelone il avait commencé à travailler comme charpentier et avait adhéré au syndicat CNT du bois.

Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il participa aux combats de rues puis s’enrôla comme milicien dans la Colonne Durruti et participa aux combats de Alcala del Obispo. Blessé à un bras le 15 août 1936, il refusa d’être renvoyé à l’arrière et était parti avec sa centurie pour le front de Madrid. Puis il fut à Jativa où il s’était affronté à Santiago Carrillo lors d’une réunion à propos de la militarisation. Envoyé à Binéfar, il fut nommé à l’Etat major où suite à une altercation avec le général Pozas, il fut arrêté, interné au Fort de Figueras et sous la menace d’une condamnation à mort. La CNT parvint à l’aider à s’évader. Il s’intégra alors dans l’ancienne Colonne de Fer.

Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps dont celui d’Argelès. Pendant l’Occupation allemande, il participa à la Résistance et aurait alors sauvé la vie de Vincent Auriol le futur président de la République. Arrêté dans la région toulousaine à l’été 1944 il fut déporté le 6 août au camp de concentration de Buchenwald dont il fut libéré le 14 avril 1945 à l’arrivée des troupes canadiennes et alors qu’il faisait partie de l’un des convois de déportés évacués à pieds par les nazis.

de g. à dr. : Antonio Tellez, Paquita, Joaquina Dorado, José Villegas, X (Toulouse, 1946)

En 1947 José Villegas Izquierdo était le secrétaire à la coordination du Comité national de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL) en France et participa à diverses missions en Espagne.

Membre du Mouvement Libertaire de Résistance (MLR) il avait notamment participé au commando qui le 12 juillet 1947 avait tenté d’enlever puis avait exécuté à Barcelone l’indicateur Eliseo Melis Diaz : avec José Pareja Pérez et Antonio Gil Oliver, José Villegas Izquierdo était entré dans le bar Castells, place Buensueco où Melis jouait au billard. Après l’avoir fait sortir et alors que le groupe se dirigeait vers la rue Montalegre, Melis avait tenté de s’enfuir et avait blessé mortellement José Pareja, avant d’être achevé par Antonio Gil Oliver. Le groupe avait alors réquisitionné une camionnette chargée de bidons de lait, et José Villegas Izquierdo avait pris le volant pour évacuer Pareja. Après avoir abandonné la camionnette et pris un taxi pour conduire Pareja chez un médecin ami, qui ne pourra rien faire, le groupe amènera Pareja, qui voulait qu’on l’achève sur place, devant la porte de l’hôpital Clinico où il décèdera trois jours plus tard.

Il participa également à une tentative d’attentat contre la résidence d’été de Franco à Pazos de Meira.

José Villegas Izquierdo (années 2000)

José Villegas, revenu en France, avait par la suite émigré en Allemagne puis au Venezuela où il continuera de travailler comme charpentier ébéniste.

Dans les années 1990 il revenait en Espagne et s’installait à Baza (Grenade) où il reprenait contact avec la CNT et où il devait décéder le 11 juin 2008.


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