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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

VIAS FERNANDEZ, Ramón « MADRILENO »
Né à Puente de Vallecas (Madrid) le 31 avril 1911 - tué le 25 mai 1946 - Boxeur ; coutelier – PSOE – PCE – UGT - Groupe de Ramon VÍAS FERNÁNDEZ "MADRILEÑO" – Madrid (Nouvelle-Castille) – Malaga (Andalousie) - Algérie
Article mis en ligne le 2 juin 2013
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

De 1931 à 1936 Ramón Vías Fernández, ancien boxeur marié à à Julia Lopez Casado, avait milité dans les rangs du Parti Socialiste et de l’Union Générale des Travailleurs (UGT) madrilène et avait participé au mouvement révolutionnaire d’octobre 1934.

En juillet 1936, au moment du coup d’État franquiste, il travaillait comme ouvrier coutelier. Lors de la mobilisation de sa classe il avait été envoyé à la 12è Division, 35è Brigade du 4è Corps d’armée. Il avait fait ses classes à Hita (Guadalajara) où il avait adhéré au Parti communiste (PCE) puis avait été envoyé sur le front de Madrid dans la brigade Acero, avant d’être nommé instructeur de milices puis sous secrétaire à l’armement à Albacete.

A la fin de la guerre il était parvenu à gagner Alicante puis le 28 mars 1939 à embarquer pour Oran à bord du Stanbrook. Il fut ensuite interné au camp de Boghari et après le débarquement américain en Afrique du nord, se trouvait à Alger.

Ramon Vias Fernández Madrileño était parti d’Oran en novembre 1944 avec 9 guérilleros – dont Alfonso Armenta, Joaquin Centurión Centurión, Antonio Pascual El Rubio, Enrique Lozano El Practicante, Luis Aguayo, Arturo Moreira Arturo, Eugenio Navarro Montero Chato et Manuel Joya Gallego El Mellao - qui avaient embarqué sur un petit bateau à moteur et qui avaient débarqué sur une plage près du village de La Herradura (Grenade).

Il édita peu après la feuille clandestine Por La República. Le 21 mars 1945, lors d’un accrochage avec la Guardia Civil à Cuevas de los Montes, il perdit un de ses hommes ; peu après un hold-up près d’Arenas lui rapportait 10 000 pesetas et un autre enlèvement à la ferme Las Monjas, district de Periana (Malaga), lui permettait de récupérer une rançon de 120 000 pesetas en septembre. Ramón Vías Fernández Madrileño était alors le responsable militaire des groupes de guérilla des provinces de Malaga, Grenade et Almeria. En août 1945 le PCE lui déléguait comme responsable politique José Muñoz Lozano Roberto le futur responsable de l’Agrupacion Roberto.

Le 15 novembre 1945, suite à la trahison de l’ancien guérillero Eugenio Navarro, et après avoir opposé une forte résistance, Ramon Vias Fernández était capturé à la Plaza de la Merced à Malaga et était remplacé à la tête de la guérilla par Alfredo Cabello Gómez-Acebo.

Le 1er mai 1946 il participait avec un groupe de 25 prisonniers, guérilleros et militants anarchistes, communistes, socialistes et même de droit commun –dont selon certaines sources des infiltrés de la police - à une évasion de la prison de Malaga, évasion à laquelle participèrent Cristobal García González (FIJL), Eduardo Alvarez Neira, Antonio Jurado Lozano, José Chicón Martín, Manuel Fernández Busto, Antonio Daza López (UGT), Francisco Marmolejo Urbano, Miguel Bernal Jose Pérez Pareja (FAI), Pedro López Gambero (CNT), Salvador Delgado Lozano, Luis Ferrer Casares, Antonio Alba Delgado, Juan Bisquet Andreu (UGT), Fernando Gutiérrez Rojas, Francisco González Liñán, Luciano Palomino Pastor, Manuel Joya Gallego, Segismundo Lorenzo Arrebola, Juan Pérez Román (PSOE), Manuel González Muñoz (PCE), Bernardo Aranda Rando, Antonio Isidoro Bermejo, Francisco Campos Ortiz, Francisco Molina Cervantes et Miguel Martín Canto (UGT).

Le 25 mai la police encerclait la maison de la Granja de Suarez où habitait Salvador Bermudez Luque et où étaient cachés plusieurs des évadés. Dans l’affrontement furent tués Ramón Vias Fernández Madrileño, Antonio Daza López, Antonio Gutiérrez Rojas et le propriètaire de la maison Salvador Bermudez Luque.

Une dizaine d’évadés seront rattrapés, tandis que d’autres gagneront la Sierra ou seront évacués vers le Portugal.


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