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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

VENTURA FORTEA, Gracia
Née le 27 mai 1918 à Burriana (Castellon) - morte le 4 mars 2017 - Tailleuse d’habits ; modiste – FIJL – ML – CNT – Castellon & Valence (Levant) – Toulouse (Haute-Garonne) – Montady (Hérault)
Article mis en ligne le 30 mai 2013
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Gracia Ventura Fortea

Cadette de 4 frères et sœurs, Gracia Ventura Fortea, après avoir fréquenté l’école élémentaire, avait commencé dès l’âge de 9 ans à travailler comme apprentie tailleuse dans un atelier de Burriana (Castellon). Enfant elle s’exprimait en valencien et n’aimait pas l’école où l’enseignement se faisait en castillan ; d’ailleurs c’est son père qui lui avait appris à lire à l’aide de lettres figurant sur un paquet de tabac.

Dès le début du coup d’État franquiste et de la révolution elle adhéra à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) dont, tout en continuant de travailler comme tailleuse, elle fut ensuite nommé membre du comité local. Après l’évacuation en juillet 1938 de l’usine de munitions de Burriana à Onteniente où elle travailla jusqu’en décembre, elle alla dans sa famille à Barxeta avant de regagner Buriana à la fin de la guerre.

Elle fut immédiatement arrêtée et internée dans un ancien couvent, puis condamnée le 16 janvier 1940 à 20 ans de détention. Elle fut tour à tour emprisonnée à Castellon, Lerida, Saragosse, transférée avec sa mère âgée de 60 ans et sa soeur à la prison de femmes de Saturraran (Guipuzcoa). Remise en liberté en 1947 (ou en 1944 ?) elle s’installa à Valence où elle trouva un emploi de domestique, puis en 1950 à Barcelone où elle travailla comme couturière avant de passer au milieu des années 1950 en France où elle retrouva son compagnon José Peirats devenu le secrétaire de la CNT en exil. Installée à Toulouse où elle travaillait comme modiste, elle y appuya sans relâche les activités et travaux de son compagnon qu’elle épousa civilement en 1968.

A partir de 1971 elle s’installa à Montady où elle se chargea de l’administration de la revueMujeres libres (1971-1976). A la mort de Franco elle rentra en Espagne à Vall de Uxo avec Peirats. Après la mort de ce denier en 1989 elle s’installa à Barxeta (Valence) et collabora au début des années 2000 à la rédaction de la revue Siembra (Alicante-Alcoy, 1991-2007) et à l’ouvrage collectif Mujeres libres : luchadoras libertarias (Madrid, 1999).

Gracia Ventura est décédée le 4 mars 2017.


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