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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

URZAIZ SIMON, Angel
Né à Madrid le 31 mai 1918 - mort le 2 mai 1998 - Ouvrier du bâtiment - FAI – CNT – Madrid (Nouvelle-Castille)
Article mis en ligne le 18 mai 2013
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Angel Urzaiz Simon

Angel Urzáiz Simón avait commencé à militer très jeune dans le mouvement libertaire à Madrid. En octobre 1934 il avait participé à des manifestations à Madrid où il était membre de l’Ateneo libertaire de Guindalera-Prosperidad. L’année suivante il était membre du Comité régional du centre de la FIJL.

Dès le coup d’État franquiste de juillet 1936 il avait combattu sur le front de Madrid dans la Colonne Del Rosal puis était entré en 1937 à l’Ecole militaire de Valence. Puis il participa aux combats sur le front d’Estremadure. Détenu à la fin de la guerre civile, il fut emprisonné et condamné à mort avant que la peine soit commuée. C’est au cours de son emprisonnement qu’il rencontra sa future compagne, Consuelo Zabala militante des Jeunesses Libertaires.

Dès sa libération conditionnelle vers 1943 il rejoignit la clandestinité et s’intégra à la FL-CNT de Madrid où il travaillait comme charpentier. En 1947 Urzaiz, qui était le père de 3 jeunes enfants, était le secrétaire de Défense du Comité Péninsulaire de la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI). Il avait participé avec José Peirats Valls au plenum clandestin de la FAI tenu à Madrid cette même année.

Le 27 décembre 1947 il avait rendez vous au Paseo Ronda (aujourd’hui rue Francisco Silvela) près du métro Diego de León, avec Gabriel Cruz Navarro qu’il avait chargé de mettre au point un silencieux pour fusil mitrailleur et avec Manuel Gálvez Gimeno l’agent de liaison de la guérilla aragonaise chargé de transmettre le silencieux aux guérilleros chargés de le tester. Alors que Gabriel Cruz lui remettait le silencieux, les deux hommes étaient arrêtés par des policiers en civil et emmenés dans une voiture où se trouvait déjà Manuel Gálvez arrêté précédemment. Tous étaient transférés à la caserne de la Guardia Civil de la rue Vallehermoso, siège de la Brigade Spéciale antiguerrilla commandée par Pardo et étaient jetés au cachot. Le 4 janvier 1948, il était emmené dans un café par la police et assistait à "l’évasion" de Juan Portales Casamar (voir ce nom) membre du Comité Péninsulaire de la FIJL. La police saisissait à son domicile l’archive et les tampons du comité péninsulaire de la FAI.

Traduit devant un conseil de guerre avec notamment Juan Gomez Casas, Angel Urzáiz Simón a été condamné le 1er juillet 1949 à 30 ans de détention et interné à Ocaña puis à San Miguel de Los Reyes. Il a été remis en liberté en 1959.

Dans les années 1960 il continua de militer dans le syndicat CNT clandestin de la construction de Madrid où il s’ opposa à l’opération « cincopuntiste » (accords d’anciens militants de la CNT avec le syndicat vertical).

Angel Urzaiz (1995)

Il a participé à la reconstruction du mouvement libertaire (CNT et FAI) après la mort de Franco et a collaboré à plusieurs titres de la presse libertaire dont Bicel, Castilla Libre (Madrid, 1977), CNT dont il a été rédacteur en 1985, Cenit, Construccion (Madrid), Solidaridad Obrera et Fragua Social (Valence, 1994). En 1977 il était membre du Comité régional du Centre de la CNT, puis, en 1984 fut membre du Comité national.

Angel Urzáiz Simón, qui dans les dernières années de sa vie collabora à la Fondation d’études libertaires Anselmo Lorenzo (FAL), est mort à Madrid le 2 mai 1998.


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