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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

URBANO BERMUDEZ, David
Né à Cañete de las Torres (Cordoba) le 13 novembre 1944 - mort le 27 septembre 2016 - Auxiliaire administratif ; libraire - FIJL - GARI – CNT – Strasbourg (Bas Rhin) – Paris – Madrid (Nouvelle-Castille) – Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 16 mai 2013
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Fils d’un militant de la CNT interné à la fin de la guerre civile, David Urbano Bermúdez avait été élevé par sa famille à Barcelone où ils avaient émigré après sa naissance. A l’âge de douze ans il partait avec un de ses frères en France à Strasbourg où il allait commencer à militer dans les Jeunesses Libertaires (FIJL) et collaborait à l’hebdomadaire Espoir (Toulouse). En 1964 David Urbano Bermúdez était à Paris le secrétaire de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL).

Arrêté à Madrid le 24 décembre 1967, il fut accusé d’appartenir au groupe du 1er Mai qui menait alors une campagne d’attentats contre les intérêts franquistes et d’actions de solidarité avec les prisonniers politiques. Traduit devant un conseil de guerre il fut condamné (procès n°609) le 29 avril 1968 à six ans de prison. Transféré à la prison de Soria, il y participera à divers mouvements de protestation et à une grève de la faim de 9 jours qui lui vaudra 40 jours de cachot. Il sera ensuite transféré à la prison de Segovie dont il sera libéré en mai 1972. Envoyé au service militaire, il sera réformé comme « inapte ».

Il fut à nouveau arrêté le 23 novembre 1973 et condamné (procès n°771) en janvier 1974 à la prison de Carrabanchel (Madrid) à cinq ans pour "propagande illégale". Il bénéficia sans doute d’un sursis (du à la mort de son père survenue pendant le procès) puisque le 27 juin 1974 il était à nouveau arrêté à Barcelone, avec notamment Luis Andres Edo, lors de l’affaire des GARI (Groupes d’action révolutionnaires internationalistes) et de l’enlèvement du banquier Suárez. Il fut condamné fin 1974 à quatre ans de détention. Le 17 février 1975 il était à nouveau condamné à cinq ans pour « association illicite ». Emprisonné à Ségovie, il a été transféré en avril 1976 après une évasion collective à Zamora. Il bénéficia de l’amnistie à l’été 1976 après la mort de Franco. L’année suivante il était avec Père Marcilla le gérant de la librairie Cosa Nostra à Barcelone.

A la fin des années 1990 il collaborait au journal CNT et intégra en 2003 le Groupe pour la révision du procès Delgado-Granado aux cotés d’O. Alberola, Juan Busquets et Antonio Martin.

David Urbano Bermudez est décédé le 27 septembre 2016.


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