Fils d’un instituteur rationaliste dont l’école sera fermée par les autorités en 1933, José Torres Cuadrado, lors de la révolution de 1936, avait fréquenté les collectivités libertaires de Mas Roig (Tarragone) puis de Valls. Passé en France lors de la Retirada, il avait été envoyé à Rennes avec sa mère et ses soeurs puis avait été interné au camp de Bram où il avait retrouvé Raul Carballeira. Puis il rejoignit sa mère et ses sœurs Hortensia et Orphania au camp de Rivesaltes. En juin 1941, alors que son père avait été déporté au camp de concentration de Mauthausen où il décédera, sa mère, par peur de tomber aux mains des nazis, le renvoya en Espagne où il allait résider chez une tante dont le domicile servira à la fin des années 1940 de point d’appui aux guérilleros libertaires. C’est à Barcelone qu’il allait devenir orfèvre et sculpteur sur métal.
Il participa ensuite à la clandestinité avec entre autres Liberto Sarrau, Joaquina Dorado, José Sabaté et et Jaime Amoros et fut membre des groupes d’action de la CNT en Catalogne. Il avait notamment participé le 4 janvier 1949 avec Gines Urrea Piña et Santiago Amir GruañasEl Sheriff à l’attaque de la banque Soler y Torra, au n°3 de la Place Urquinaona et au cours de laquelle un coup de feu était parti accidentellement du pistolet de Santiago Amir, tuant net un vendeur de loterie, Martin Salva Figueras, qui effectuait un versement au guichet, ce qui entraina la fuite du groupe sans rien emporter.
Dans les années 1940-1970, il fit de nombreux allez et retours entre la France et l’Espagne pour y amener du matériel de propagande ou des armes.
José Torres vivait au début des années 2000 à Rocherolles (Seine Maritime). En France il sculptera sur métal de nombreux animaux, tout en continuant à fréquenter les milieux libertaires et notamment l’association 24 août 1944.
José Torres Cuadrado est décédé le 1er juin 2021.