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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

SOLE SUGRANYES, Jordi « SANCHO »
Né en 1952 - MIL – Barcelone (Catalogne) - Toulouse (Haute-Garonne)
Article mis en ligne le 31 mars 2013
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Frère d’Ignaci Montes, de Ramon et d’Oriol Victor Jordi Solé Sugranyes Sancho faisait partie en 1972 de la tendance la plus radicale du Mouvement Ibérique de Libération (MIL) avec notamment Jean Marc Rouillan, Jean Claude Torres et Josep Lluis Pons Llobet.

La police découvrira que c’est lui qui avait loué la Seat 124 ayant servi le 2 mars 1973 au hold-up contre la banque Hispano américaine où le MIL s’était emparé de 1.300.000 pesetas et s’était affronté pour la première fois à la police. Poursuivant ses investigations la police trouvera qu’il était déjà fiché pour avoir loué d’autres voitures jamais rendues et dont les dates d’acquisition correspondaient à celles de divers hold up. Une note d’Interpol signalait que la police française le recherchait pour le même genre de délit.

Jordi Solé Sugranyes Sancho avait servi de chauffeur lors du hold up le 15 septembre 1973 contre la Caisse de retraites à Bellver de Cerdanya où le groupe s’était emparé de 700.000 pesetas. Pris en chasse et accroché à plusieurs reprises Josep Lluis Pons Llobet et Oriol Solé Sugranyes avaient été arrêtés le 16 septembre 1973 à Alp (Gerone) tandis que Jordi Solé parvenait à s’enfuir et à gagner la France. Sachant qu’il résidait à Toulouse, la police espagnole demanda son extradition, mais ne l’obtint pas.

Après l’exécution de Puig Antich en 1974, il s’occupa en France des Editions Mayo 37 et collabora à divers groupes autonomes et anarchistes.

Revenu en Espagne en 1979 il y fut arrêté et emprisonné quelques mois pour « falsification de documents ». En 2000 i était le gérant d’une pension dans la montagne de Cerdagne.

Œuvre : - « El fons MIL, entre el record i la historia » (Barcelone, 2006, en collaboration avec Antonio Segura).


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