A la fin de la guerre civile et après que son père, militant de la CNT, soit passé en France, Agustin Sanchez Fuster était resté seul avec sa mère à Villaluergo dans le Maestrazgo aragonais où dès l’âge de 6 ans il avait dû commencer à travailler aux champs. Après la mort de sa mère en 1949, il passa en France pour rejoindre son père.

Après avoir passé un CAP de chaudronnier, il adhéra à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) dont il fut plusieurs années le secrétaire de la fédération parisienne. Il intégra l’organisme clandestin Defensa intertior (DI) pour lequel, entre 1960 et 1965, il mena plusieurs missions tant en Espagne que dans d’autres pays européens. En septembre 1963 il fut arrêté et détenu 8 mois à la prison de la santé avec une dizaine d’autres militants de la FIJL.

Il milita par la suite au groupe Jeunes libertaires réunissant militants français et espagnols. Après avoir participé activement au mouvement de mai 1968, il fut également actif lors de l’assassinat de Pinelli et l’arrestation de Valpresa en Italie, organisant plusieurs manifestations.

Puis il s’installa à Montpellier où il s’occupa de l’association Mass Education qui finançait et construisait des écoles villageoises au Bengale occidental.

Après la mort de Franco, il voyagea régulièrement dans le Maestrazgo et en étudia l’histoire et la géographie collaborant à plusieurs publications locales dont la revue Peiron. Peu avant son décès, survenu le 11 septembre 2006, il s’était définitivement installé à Villarluego.