Membre d’une famille nombreuse, Heliodoro Sánchez Fernández (appelé parfois Helios Sánchez) avait commencé à travailler dès l’âge de sept ans comme berger, puis aux travaux des champs et comme apprenti maçon. A seize ans il travaillait aux hauts fourneaux de Sagunto où il entra en contact avec la CNT et participa activement à la junte syndicale. Il fut à plusieurs reprises le délégué de Sagunto à des plenums, réunions et en mai 1936 au congrès de Saragosse où il avait défendu une position très radicale.
Le 19 juillet 1936 le soulèvement franquiste le surprenait à Uncastillo (Saragosse) dont il parvenait à s’enfuir pour gagner Valence où il fut pendant un court temps milicien dans la Colonne de fer. Il eut ensuite des responsabilités dans l’industrie de guerre. Capturé à Alicante à la fin de la guerre civile, il fut interné à Alicante, au camp d’Albatera puis à la prison de Portacoeli.
A sa libération conditionnelle il s’intégra à la clandestinité. Membre du Comité régional CNT d’Aragon, il fut en février 1944 le délégué d’Aragon au plenum de la CNT tenu à Madrid. Arrêté en décembre 1944, Heliodoro Sanchez a été condamné à dix ans de prison et interné à Saragosse.
Libéré après plusieurs années de détention, il appartenait en 1949 au Comité national dont le secrétaire était Miguel Vallejo Sebastian. Brièvement arrêté en mars 1950 à Valence, il passait ensuite en France en mai et tenta de rapprocher les deux tendances opposées de la CNT. Ayant échoué, il se rapprocha alors de la tendance modérée dont à partir de l’été 1950 il allait être nommé secrétaire, poste qu’il exercera jusqu’en 1952, et s’établissait à Toulouse où il allait exercer de nombreuses responsabilités dans l’organisation et être souvent délégué dans les réunions et plenums de l’exil.
En août 1969, lors des conflits survenus au sein de la CNT réunifiée depuis le début des années 1960, il fut exclu de l’organisation au plenum de la CNT tenu à Bordeaux. Membre de la tendance éditant le journal Frente libertario, il participa en 1973 à la conférence de Narbonne tenue par cette tendance.
Heliodoro Sánchez Fernández est mort le 29 mai 1988 au Portet (Haute-Garonne).