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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

BARÓN, Antonio
Né à Villamayor del Callego (Saragosse) le 26 mars 1916 - mort le 20 novembre 1980 - FIJL - FEDIP - - CNT - Groupe d’Agustin REMIRO MANERO - Aragon - Auzat (Ariège)
Article mis en ligne le 25 janvier 2007
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Antonio Baron

C’est à l’âge de dix neuf ans que Antonio Barón avait adhéré à la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL) et à la CNT. Suite à son militantisme il était emprisonné en 1934 à Pina de Ebro. Au moment du soulèvement franquiste de juillet 1936, il effectuait son service militaire à Saragosse. Il parvenait à s’échapper, à gagner la zone républicaine et à intégrer la Colonne Durruti à Alfajarin. Il a été ensuite membre du du Bataillon Remiro de Agustin Remiro Manero, unité guérillero spécialisée dans les actions de renseignements et sabotages en territoire franquiste.

Exilé en France à la fin de la guerre, il s’installait en Ariège à Visdessos puis travaillait au barrage de la vallée de Auzat. Il se maria le 16 janvier 1942 avec Paulette Seres et s’intégrait à la Résistance. Le 10 juin 1943 il était arrêté par les allemands et transféré à la prison de Toulouse, puis au bout de quelques jours, interné au camp de Compiègne d’où il fut déporté e au camp de concentration de Buchenwald. Á sa libération en 1945, il fut rapatrié en France et il travailla alors dans l’industrie chimique (Pechiney) et militait à la FL-CNT d’Auzat (Ariège). Il était également membre de la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP).

Antonio Baron, qui était père de trois enfants, est mort d’un cancer à l’hôpital de Foix le 20 novembre 1980 et a été enterré civilement au cimetière de Vicdessos où le cercueil recouvert d’un drapeau rouge et noir avait été accompagné d’un grand nombre d’anciens déportés et compagnons.


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