Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, José Rodriguez Corento se trouvait à Santander où il suivait les cours d’été de l’Université internationale. Il parvenait à gagner la France puis retournait en zone républicaine où il s’intégra d’abord au comité du Parti communiste du front du Tage à Aranjuez, puis dans une compagnie de la 45e Brigade. Membre du comité régional du PCE il fut également le directeur du journal Adelanteet le responsable du Foyer du combattant.
A la fin de la guerre, il retournait à Séville où, grâce à de faux papers (certificats de bonne conduite et d’adhésion au mouvement national) il parvenait à s’intégrer comme fonctionnaire à la députation provinciale puis à devenir en 1942 l’administrateur de l’asile psychiatrique provincial de Miraflores. A ce poste il allait dans les années 1940 sauver plusieurs antifranquistes menacés de mort, les faisant transférer de la prison provinciale à l’asile d’où ils s’évadaient mystérieusement.
Lors de la chute en octobre 1946 de l’organisation communiste de Séville animée par Felix Casto Cardador Garcia Felix, et bien que dans les perquisitions une lettre adressée à « José Rodriguez Canuto, Administrador del manicomio provincial » ait été trouvée, José Rodriguez Corento ne fut pas inquiété, selon les uns suite à l’erreur dans le deuxième nom (Canuto au lieu de Corento) ou selon d’autres hypothèses pour le mettre sous surveillance et remonter les filières du PCE.
Toujours est-il que José Rodriguez Corento fut finalement arrêté à Séville le 8 janvier 1950. Cette arrestation fut suivie par la suite par celles de Josefa Regalado Barroso, Antonio José Benitez Catalan et Rafael Moreno Muñoz. Lors du conseil de guerre tenu à Séville le 19 mai 1951, il fut condamné à mort. José Rodriguez Corento Luisa été fusillé le 25 juin suivant au cimetière San Fernando de Séville avec 8 autres membres de la guérilla andalouse.
Le nom de José Rodriguez Corento, comme ceux d’autres militants du PCE, a disparu de l’histoire officielle du parti.