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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

RADIGALES MARSOL, Ramon
Né à Esplus (Huesca) le 5 septembre 1910 – mort le 26 avril 1990 - Paysan – MLE – CNT – Huesca (Aragon) – Samadet (Landes)
Article mis en ligne le 5 septembre 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Ramon Radigales Marsol

Ramon Radigales Marsol avait été l’un des premiers adhérents de la CNT d’Esplus (Huesca) lors de sa formation en 1931. En juin 1931 il fut le président du Comité de grève lors d’un mouvement revendicatif. Plusieurs de ses 8 frères et sœurs - dont Marcelino, José et Nieves - étaient également membres de la CNT.

Pendant la guerre civile et la révolution, tandis que son frère José était le principal animateur des salons de coiffure collectivisés, Ramon Radigales fut le secrétaire de la collectivité agricole locale avant de partir pour le front.

Fait prisonnier à la fin de la guerre sur le front de l’Ebre, il fut interné à Pampelune en Navarre et traduit devant un conseil de guerre où il fut accusé de la mort d’une trentaine de gens de droite, fut torturé et condamné à mort semble-t-il à 3 reprises. Puis la peine fut commuée en longue détention et il fut notamment interné à la prison de Huesca où l’un de ses frères, Marcelino, vint parfois le voir et lui amener de la nourriture.

Selon certaines sources il aurait été remis en liberté provisoire vers 1949, après 10 ans passés derrière les barreaux, mais selon la famille il se serait échapper lors d’un tranfert en train. Toujours est il que pour échapper à la répression, il passait en 1950 en France où vivaient ses frères José et Nieves et où il allait continuer de militer dans les Landes à la CNT de l’exil et à travailler comme ouvrier agricole jusqu’à son hospitalisation dans divers établissements.

Ramon Radigales est décédé à Saint Sever (Landes) le 26 avril 1990. Sa compagne, Emilia Bastida Fontan était décédée à Samadet (Landes) en 1986 à l’âge de 72 ans.

Selon la famille, un autre de ses frères, Marcelino Radigales Marsol, était dans les années 1940 à Almacellas (Lerida) où sa maison servait de lieu de passage aux guérilleros s’infiltrant en Espagne ou revenant en France.


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