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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

POBLADOR COLAS, José « PANCHO VILLA »
Né à Puebla de Hijar (Teruel) – fusillé le 18 mai 1943 – FAI – CNT – Saragosse (Aragon) – Madrid (Nouvelle-Castille) – Jaen (Andalousie)
Article mis en ligne le 24 juillet 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Militant anarchiste depuis son adolescence, José Poblador Colas résida à Saragosse et Madrid où peu avant le coup d’État franquiste il avait été chargé de convoyer un chargement d’armes à Barcelone.

En juilet 1936 il participait à Madrid à l’attaque de la caserne de la Montaña puis organisait une colonne de miliciens qui allait combattre dans les provinces d’Alicante, Valence et Murcie. Il organisa également des groupes guérilleros (los hijos de la noche) chargés des opérations derrière les lignes ennemies. Après la militarisation José Poblador Colas dont le bataillon s’était intégré à la Colonne Andalucia-Extremadura, fut nommé commandant du 216ème Bataillon de la 79e Brigade Mixte envoyé dans le secteur de Alcala la Real. Puis il combattit dans les secteurs de Valdepeñas de Jaén, Los Villares, Castillo de Locubin et Frailes où il aurait été l’auteur de nombreuses exécutions de partisans de la droite. Après avoir été blessé (ou s’être blessé ?), il fut évacué à Jaén et son bataillon fut dissous suite aux dissensions avec les communistes.

A la fin de la guerre et selon les uns, il fut emprisonné à Alicante et interné au camp d’Albatera dont il aurait été rapidement libéré. Selon les autres il se serait évadé d’un bataillon diisciplinaire au barrage de Cijara (Badajoz). Toujours est il qu’en 1940 il était à Madrid sous une fausse identité et y travaillait comme aide-architecte. Suite à une dénonciation il était arrêté à Madrid en décembre 1941 et fut transféré à Jaén. Traduit devant un conseil de guerre et accusé de la mort de 80 militants de droite, José Poblado Colas Pancho Villafut condamné à mort et fusillé le 18 mai 1943 au cimetière San Eufrasio de Jaén.


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