Dès l’enfance, Juan Parrales avait accompagné et aidé son père à garder les troupeaix de chèvres, d’où son surnom de El Cabrero. A cette époque il avait parcouru en tous sens la Sierra Morena dont il allait connaître tous les ravins et la moinde pierre.
N’ayant jamais été à l’école il avait appris à lire tout seul dans un vieil abécédaire qu’on lui avait donné et c’est à peine adolescent qu’il avait croisé le militant anarchosyndicamiste andalou Manuel Ordoñez qui lui avait parlé d’injustice sociale et l’avait ouvert aux idéaux anarchistes. Il abandonna alors le métier de chevrier et commença à travailler comme marmiton dans la zone minière de Villaviciosa (Cordoba).
C’est à son initiative que fut constitué le premier syndicat unique des mineurs et professions annexes CNT de Villaviciosa, ce qui lui valut d’être arrêté par la Guardia Civil et d’être battu à un tel point qu’il en perdit un œil.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il participa à la défense de Cerro Muriano (Cordoba) puis, gagna la Sierra avec un groupe de compagnons et se montra particulièrement actif dans la zone d’Espiel. L’ensemble de son groupe a été exterminé par la Guardia Civil à Obejo (Cordoba) à une date indéterminée.