Orphelin de père àl’âge de 3 ans, José Navarro Muñoz avait dû, dès l’âge de 7 ans, abandonner l’école pour travailler comme berger. En juillet 1936, après avoir tenté de résister au coup d’État franquiste dans son village natal, il avait gagné Madrid où il s’était enrôlé dans la Colonne Del Rosal. Après la militarisation il fut nommé sergent et participa aux combats sur divers fronts avant de s’exiler en Afrique du Nord à la fin de la guerre.
Arrêté à l’automne 1940 à Casablanca il fut envoyé dans les camps de Bouafa et de Colomb Béchar jusqi’en décembre 1942. Après avoir regagné Casablanca il y participa à un groupe anarchiste avec notamment Torremocha, Sarrau et Joaquin Querol. Au printemps 1946 il partait pour la France où il allait résider à Toulouse jusqu’en février 1947 où il rentrait clandestinement en Espagne.
Pendant une année il allait travailler à Séville comme garçon de café, puis, après avoir échappé à une rafle, avait gagné Madrid où il allait travailler sur les chantiers du bâtiment. Le 24 mai 1948 il participait au plenum national de régionales de la CNT à Madrid. En juin il était arrêté et après avoir été torturé pendant 28 jours, était interné à Ocaña. Condamné à 25 ans de prison il était transféré au pénitencier du Dueso.
A sa libération conditionnelle le 18 juin 1958, il s’installait à Barcelone avec l’aide de José Torremocha Arias et Antonio Turon Turon. Jusqu’en 1970 il participa activement avec notamment de Joaquin Amores au groupe anarchiste Perseverancia. Après la mort de Franco, il continua de militer à la CNT-AIT et collabora notamment aux revues Ideas puis Orto.
José Navarro Muñoz est décédé à Viladecans (Barcelone) le 28 avril 2007.
Œuvres : - Textos para una proyeccion libertaria (Barcelone, 1997).