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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

NAVARRO MONTERO, Eugenio « CHATO » ; « Manuel FERNANDEZ CUMBRE »
Né à Badajoz en 1912 - Maçon - PCE – Groupe de Ramon VIAS FERNANDEZ « MADRILEÑO » - Malaga (Andalousie)
Article mis en ligne le 2 avril 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Eugenio Navarro Montero Chato avait été pendant la guerre commissaire politique dans l’armée républicaine. Exilé en Afrique du Nord, il fit partie du groupe de 9 guérilleros – Ramon Vias Fernandez Madrileño, Joaquin Centurion Centurion, Antonio Pascual El Rubio, Manuel Lozano Practicante, Arturo Moreira Arturo, Manuel Joya Gallego El Mellao, Perico et Luis Aguayo – qui en octobre 1944 s’étaient embarqués à Oran pour débarquer sur une plage proche du village de La Herradura (Grenade). Le groupe qui disposait d’un armement important et d’un émetteur radio avait rejoint la Sierra et établi un campement au Rio de la Miel (Malaga).

En novembre 1945, alors qu’il avait quitté la guérilla, il rencontrait par hasard Ramon Vias à Malaga et lui racontait avoir déserté par craine d’être exécuté par ses propres camarades. Ce dernier lui fixait alors un rendez vous pour le lendemain pour tout régler et regagner la Sierra. Le ledemain, Eugenio Navarro Montero, qui n’avait pas l’intention de se rendre au rendez-vous, était arrêté à la gare de chemins de fer par la police et révélait l’endroit du rendez vous, permettant ainsi aux autorités d’arrêter Ramon Vias sur la place de la Merced. Eugenio Navarro qui parla beaucoup et fut à l’origine de très nombreuses arrestations tants à Malaga que dans le reste de l’Espagne, fut condamné à 12 ans et un jour de prison.


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