Bandeau
Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

MURILLO MURILLO, José « RIOS » ; « COMANDANTE RIOS » ; « TIMOCHENKO »
Né le 9 avril 1924 à El Viso de los Pedrones (Cordoba) - mor le 2 septembre 2012 - Paysan - PCE - Groupes de Francisco CORCHADO SILVEIRA « LAZARETE » & de Dionisio TELLADO VAZQUEZ « MARIO DE LA ROSA » - Cordoba (Andalousie)
Article mis en ligne le 17 mars 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
José Murillo Murillo

C’est en 1941, après avoir été prévenu par un parent phalangiste qu’on les recherchait, qu’avec son père José Murillo Alegre milita,t de l’UGT et deux habitants de El Viso (Cordoba), José Murillo Murillo Rios avait gagné la sierra et s’était intégré au groupe de Francisco Corchado Silveira Lazarete évadé de la prison de Hinojosa (Cordoba) en 1940.

A partie de 1945, il adopta le nom de guerre de Timochenko et intégra avec son père la Tercera Agrupacion de Dionisio Tellado Vazquez Mario de la Rosa dans la zone nors-ouest de la province de Cordoba : Hinojosa, Villanueva del Duque, Fuenteobejuna et les limites de la province de Badajoz. A l’été 1945 il aurait été chargé d’une mission dans la zone de Granja de Torrehermosa (Badajoz).

L’année suivante il était responsable d’un groupe comprenant Rafael Romero Gomez Chaqueta, Juan Aranda Nogales Polanco, Rogelio Barbero Caballero Ismael, José Carracedo Marmolejo Cucala, Francisco Ramirez Sanchez Corruquillo, Antonio Moreno Gaete Valle, Dionisio Gallego Caceres Chimeno et Carmelo Diaz Izquierdo Villa. Il était également le lieutenant de Manuel Hidalgo Medina Bellota le responsable de la 31e Division.

Fin 1946 José Murillo Murillo fut nommé responsable du 149ème Bataillon de la 31e Division et reprit son pseudonyme de Rios.

Le 19 mars 1947, à la base de La Alegria, commune de Granja de Torrehermosa, il aurait abattu le guérillero Rogelio Barbero Caballero Ismael qui, ivre, lui tenait tête et l’avait menacé avec une arme. A la mi 1947, il fut dégradé par l’Etat major de la guérille et remplacé par Eustaquio Rubio Cambron Pollo.

Le 18 août 1947, accompagné de Felix R. Garcia Arellano Zoilo, José Murillo cherchait un endroit pour se cacher et échapper aux recherches dont il était l’objet. Les deux guérilleros se dirigeaient vers Guadalcanal (Séville) et alors qu’ls se présentaient dans une ferme pour se ravitailler, tombaient sur une patrouille de la Guardia Civil qui ouvrait le feu. Touché par cinq balles José Murillo Murillo entreprenait alors une marche pénible dans les ruisseaux de la zone pour ne pas laisser de traces de sang. Recueilli et sauvé par une famille de bergers, il fut abrité dans une hutte de la propriété El banesto, commune de Guadalcanal, où, quelques jours plus tard, F. Garcia Arellano qui le croyait mort depuis l’affrontement, le retrouva. Une fois rétabli José Murillo décida de rester chez les bergers qui le présentèrent désormais comme un de leurs neveux appelé Manuel Sanchez Plaza.

Deux ans plus tard, après avoir été dénoncé par un de ses anciens guérilleros, Juan A. Gonzalez Ventura Voluntario, José Murillo Murillo était arrêté le 31 octobre 1949 et transféré à la prison de Alanis (Séville). En 1951 il était condamné à mort à Séville avant que la peine soit commuée en 30 ans de détention, puis, en 1952, à Madrid, il écoppait de 9 années supplémentaires pour ses activités de guérillero dans la province de Badajoz.

José Murillo Murillo, qui avait été interné notamment à Ocaña et Burgos, a été remis en liberté en 1963 après 14 ans passés deriière les barreaux.

Dans les années 1980, il fut l’un des responsables de l’Union de excombatientes (Unex), puis à la fin des années 1990 participa au sein de l’association Atchivo guerra y exilio (AGE) au travail de reconnaissance du mouvement guérillero et à l’obtention d’un statut juridique. Il participa également aux films de Javier Corcuera La Guerilla de la memoria (2001) et de Montxo Armendariz Silencio roto (2003) et à plusieurs réunions d’anciens guérilleros.

José Murillo Murillo, qui était marié et père de deux enfants, est décédé le 2 septembre 2012.


Dans la même rubrique

MURIEL SANCHEZ, Eulalia
le 11 mars 2018
par Webmestre
MURIEL MARTIN, Francisco
le 2 décembre 2013
par R.D.
MURCIA NAVARRO, Diego
le 29 novembre 2013
par R.D.
MURAS (ou MUZAS), Vicente
le 11 septembre 2013
par R.D.
MURILLO HUMANES, Juan
le 23 mars 2012
par R.D.