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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

MORENO BARRAGAN, Francisco « BENITO » ; « JUSTICIERO » ; « MORENO DE CORTES »
Né à Cortes de la Frontera (Malaga) – tué le 18 décembre 1950 - JSU – Groupes des frères MORENO BARRAGAN « Los MORENOS DE CORTES », de Pablo PEREZ HIDALGO « MANOLO EL RUBIO » & de Bernabé LOPEZ CALLE « COMANDANTE ABRIL » - Cadix & Malaga (Andalousie)
Article mis en ligne le 22 février 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Après s’être évadé du camp de concentration de Bucor (Grenade) Francisco Moreno Barragan avait formé le groupe appelé Los Morenos de Cortes dont faisaient partie ses frères Julian et Diego, Diego Vazquez Duran Porque, José Guerra Galvan Guerra, José Flores Garcia Chato Cuarteron, Juan Ruiz del Rio Niño Bermejo et Andres Pérez Vinagre.

Ce groupe allait réaliser de nombreuses attaques et enlèvements au printemps et à l’hiver 1940. Le 21 juin 1940, avec son frère Diego, Andres Pérez Vinagre et Juan Ruiz del Rio Niño Bermejo, et avec la complicité de Domingo Marquez Vega El de la Sopa et de José Marquez Vega Pepe el de la Sopa, il attaquait la ferme Atalaya, district de Jerez de la Frontera où ils obligèrent le propriétaire Pedro Bohoquez Vecina à leur remettre 25.000 pesetas, des fusils, pistolets et revolvers, trois horloges, des vêtements et de la nourriture. Le 23 juin le même groupe s’emparait d’une grande quantité de pain lors de l’attaque à Algar de la minotterie de Juan Ramon de la Calle. Le 12 octobre suivant avec ses deux frères, Andres Pérez, Diego Vazquez Duran El Porque, Manuel Uceda Lucas El Gordillo, Juan Ruiz del Rio et José Guerra Galvan El Guerra, il participait à la tentative d’enlèvement d’Antonio Toledo Sevillano, propriétaire de la ferme Venta Guadario près de San Martin del Tesorillo, district de Jimena de la Frontera. Lors de l’attaque les deux carabiniers chargés de la protection de la ferme – Manuel Hermida Pardo et José Fernandez Bazan – furent blessés dans l’affrontement. Le 16 décembre suivant il prenait part avec son frère Diego, Remigio Hevia Anton el Asturiano, Jesus el de Coin, Ricardo Rubio de Brecia et Juan Ruiz del Rio à l’enlèvement, sur la route de Jerez à Cortes, du propriétaire terrien Juan Gutierrez libéré le soir même contre une rançon de 15.000 douros.

Le 25 mars 1941, selon les autorités, il aurait été le responsable avec son frère Diego et Päblo Pérez Hidalgo Manolo el Rubio de l’éxécution à Jimenez de la Frontera du garde Francisco Montes de Oca Faden, de son épouse et de leir fils âgé de 11 mois, pour « mouchardage ».

Le 15 mai 1944, avec José Guerra Galvan El Guerra, Enrique Torres El Valenciano, José Flores Garcia Chato Cuarteron, Juan Francisco Dominguez Gomez Pedro el de Alcala et Juan Ruiz del Niño, il enlevait sur le district d’Arcos de la Frontera le jeune Ramon Sanchez Ibargüen Troya, fils du propriétaire de la ferme Las Posadas, qui fut libéré le 16 mai après le versement d’une rançon de 375.000 pesetas.

En août 1945, Francisco Moreno Barragan participait en tant que représentant de la JSU aux réunions de formation de la Junta Nacional de guerrilleros antifascistas del sector sur sous la direction du militant communiste Pablo Pérez Hidalgo Manolo el Rubio. Son groupe, passé alors sous le contrôle du PCE, réalisait plusieurs enlèvements début 1946 sur les districts de Benabarra (Malaga) et de Genalguacil.

Puis il semblerait que Francisco Moreno Barragan soit entré en désaccord avec Manolo el Rubio et se soit rapproché du guérillero libertaire Bernabé Lopez Calle quand ce dernier, en juin 1946, s’était déplacé dans la province de Cadix.

Le 5 mai 1947, Francisco Moreno Barragan parvenait à toucher à El Mojon de la Vibora (Cadix) une rançon de 71.000 pesetas, puis le 9 mai une nouvelle rançon de 300.000 pesetas à la suite de l’enlèvement des frères Perez Manzano, propriètaires de la ferme Los Romeros, district de Jerez. Il avait participé à ce dernier enlèvement avec son frère Julian, Juan Villanueva Dominguez El Solapa, Antonio Ortiz Garcia Tres Duros, Miguel Guerrero Conejo Alozaina, Juan Ruiz del Rio et José Garcia Ortiz Ciruelo.

En février 1949 Francisco Moreno Barragan participait dans la sierra de cabras à la réunion des responsables guérilleros où fut constituée l’Agrupacion Fermin Galan réunissant sous le commandement du libertaire Bernabé Lopez Calle Comandante Abril, guérilléros libertaires et communistes. Il reçut alors le commandement du premier secteur avec pour zone d’activité le district de Cortes de la Fronera jusqu’à la gare de Gaucin.

Le 25 mars 1949, avec Bernabé Lopez Calle, Miguel Lopez Garcia Dario, Juan Ruiz Huercano Eusebio, José Guerra Galvan Guerra, Juan Virgil de Quiñones Juanito et Juan Francisco Dominguez Gomez Pedro el de Alcala, il participait à l’enlèvement du jeune José Puerto Amador et du métayer de la ferme Olivar de Pastor qui seront libérés tous deux le lendemain contre une rançon de 199.000 pesetas.

Francisco Moreno Barragan a été tué le 18 décembre 1950 avec José Calvo Pena, Juan Toledo Martinez Caracoles, Juan Virgil de Quiñones, Juan Francisco Dominguez Gomez et Antonio Rincon Gonzalez Rincon Perejil, lors d’une embuscade tendue par la Guardia Civil à l’intérieur même de la ferme qui leur servait de refuge à Algatocin (Malaga).


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