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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

MORENO ALARCON, Antonio « CEJABLANCA »
Né en 1906 à Lucainena de las Torres (Almeria) – mort le 29 janvier 1979 - Mineur ; ouvrier agricole – MLE – CNT – Groupe de Santiago AMIR GRUAÑAS « El SHERIFF » - Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 21 février 2012
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Emigré dans son adolescence à Barcelone Antonio Moreno Alarcon avait ensuite adhéré à la CNT de la comarcale minière de Sallent. Sa participation à l’insurrection de Figols lui valut d’être déporté à Villa Cisneros. Lors de l’insurrection de 1933, il fut renvoyé de la mine et fut arrêté l’année suivante à Manresa lors d’une grève. Trouvé porteurs d’explosifs, il fut torturé à Barcelone.

Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 il participa aux combats de rues à Barcelone puis regagna Sallent. Exilé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps dont il parvint à s’évader.

Au début des années 1940 Antonio Moreno Alarcon Cejablanca rentra en Catalogne pour y participer à la lutte antifranquiste. Arrêté à Calanda en juin 1943, il fut condamné à 20 ans de réclusion le 29 septembre 1947 mais fut remis en liberté provisoire en 1948. Il s’intégra immédiatement aux groupes d’action.

Le 20 mai 1949, avec Santiago Amir Gruañas, Gines Urrea Piña et Francisco Martinez Marquez il participait au hold-up commis au domicile de l’entrepreneur de travaux publics Francisco Puig Alemany. Antonio Moreno était resté devant la porte du 26 rue Tarragona pour couvrir ses compagnons qui s’étant fait passer pour des inspecteurs des impôts s’étaient fait remettre le somme de 75.000 pesetas.

Arrêté début mai 1950 lors d’une vaste rafle déclenchée contre le mouvement libertaire, Antonio Moreno Alarcon a été traduit devant le conseil de guerre réuni à Barcelone le 6 février 1952 contre une trentaine de survivants et collaborateurs des groupes d’action. Il fut l’un des 9 condamnés à mort de ce Conseil de guerre avant que la peine soit ultérieurement commuée en 30 ans de réclusion. Cinq autres des condamnés à mort – Gines Urrea Piña, Pedro Adrover Font, José Pérez Pedrero, Santiago Amir Gruañas et Jorge Pons Argiles – seront exécutés au camp de la Bota le 14 mars suivant.

Remis en liberté provisoire en 1964, et bien que déjà âgé, Antonio Moreno continua de participer à la clandestinité.

Antonio Moreno Alarcon, qui avait pour compagne Maria Hernandez, est décédé à Tarrasa le 29 janvier 1979.


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