Numen Mestre Ferrando (orthographié aussi Mestres), jeune militant des Jeunesses socialistes unifiées (JSU) était passé en France lors de la Retirada. Il y avait participé à la Résistance où il avait le grade de lieutenant dans les FFI. A l’automne 1944 il pénétrait en Espagne dans le cadre des opérations d’invasion du Vall d’Aran (<i<Reconquista de España), puis avait regagné la France après l’échec de l’opération.

En septembre 1945 il pénétrait de nouveau en Espagne où, après avoir établi une base à la limite des provinces de Lerida et Tarragone, il avait gagné Barcelone et s’était intégré à l’Agrupacion guerrillera de Catalunya d’Angel Carrero Sancho Alvaro. Il était le responsable de la brigade Jaime Girabau dont étaoent également membres Carlos Martinez Martinez, Wilson Batlle Boscana et Pascual Tobias Vaque.

Arrêté en avril 1947, il fut accusé entre autres d’avoir participé le 29 novembre 1946 à l’attentat à la bombe contre les locaux des journaux Solidaridad Nacional et La Prensa à Barcelone qui avait fait un mort et trois blessés.

Traduit devant le conseil de guerre qui se tint à Barcelone les 13 et 14 octobre 1948 contre près de 80 militants communistes, Numen Mestre Ferrando fut condamné à mort. Il fut fusillé le 17 février 1949 avec Joaquin Puig Pidemunt Jaume Pujol Palau, Pere Valverde FuentesManuel Valls Riu et Angel Carrero Sancho Alvaro. Quatre autres des condamnés à mort de ce procès – Santos Gomez Nebot, Carlos Martinez, Esteve Arias Gazquez et Bernat Cregut Beltran – avaient eu leurs peines commuées en 30 ans de prison.