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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

MATEO VERGARA, Saturnino
Né le 4 octobre 1902 à Montemolin (Badajoz) – fusillé le 7 décembre 1942 - Journalier MLE - CNT – Séville (Andalousie)
Article mis en ligne le 28 novembre 2011
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

C’est encore adolescent que Saturino Mateo Vergara vint à Cazalla de la Sierra (Séville) où il ne tarda pas à adhérer au mouvement libertaire. En 1927 il avait épousé Antonia Alvarez Muñoz avec laquelle il eut un fils l’année suivante.

Saturnino Mateo Vergara fut l’un des animateurs de la CNT de Cazalla de la Sierra où le 14 juillet 1931 il fut l’un des organisateurs du Syndicat des ouvriers agricoles qui, à la demande du Comité régional de la CNT, déclencha immédiatement une grève. Le 22 juillet, suite à la fermeture sur ordre du gouverneur de la province, du local de la CNT, il fut arrêté avec les huit autres respon,sables du syndicat : José Rivero Rodriguez (secrétaire), Carmelo Alonso Acosta (vice secrétaire), Manuel Rodriguez Gonzalez (trésorier), Manuel Muñoz Muñoz (trésorier adjoint), Manuel Vallejo Marquez (comptable), José Vallejo Rosendo (comptable adjoint), José Chavez Grande (bibliothécaire) et Antonio Acosta Pérez (archiviste).

Fin octobre 1931 il était de nouveau arrêté suite à un appel à la grève lors de la récolte d’huile d’olive dans les moulins de la région. Fin novembre il fut élu secrétaire du Syndicat CNT de métiers divers, poste qu’il allait exercer pendant les 5 années suivantes lorsqu’il n’était pas emprisonné.

Le 10 février 1932, suite à la fermeture du local de la CNT situé 30 Calle Fermin Galan, il fut une nouvelle fois arrêté et passa 20 jours en prison avant d’être libéré après le versement d’une amende. Dès le mois de mai, et suite au mouvement de grève générale des ouvriers agricoles déclenchée par la CNT, il fut arrêté et accusé de "détention illicite d’explosifs et de sabotages de lignes électriques". Jugé aavec une centaine d’autres paysans de la CNT, il fut condamné à l’été à une peine de rpsion et fut transféré au pénitencier de Puerto de Sanat Maria, dont il fut libéré à la fin novembre 1933.

De retour à Cazalla, il fut de nouveau emprisonné pour 3 mois à l’automne 1934 lors de la grève dans le secteur de l’olive.

Fin 1935, lors de la réorganisation de la CNT locale, il fut nommé secrétaire général de l’organisation confédérale à Cazalla.

Après le coup d’état franquiste du 18 juillet 1936, il s’intégra le 20 au Comité de Défense de Cazalla et fut particulièrement actif le 5 août lors d’une acontre attaque contre une colonne franquiste. Le 12 août, peu avant que les troupes franquistes occupent Cazalla, il parvint à s’enfuir puis à gagner Guadalcanal, puis à Azuaga - où pendant quelques semaines il tenta d’organiser les centaines de paysans ayant fui des villages - et à Puertollano où il fut chargé par la CNT d’organiser les milices anarchistes. Il participa ensuite au front de Madrid où après la militarisation, il fut envoyé sur le front de Teruel dans la 4ème Batterie d’artillerie du IVème Corps d’armée. Puis, au début de l’été 1937, son unité fit envoyée sur le front de Guadalajara, où il fut Nommé commissaire de compagnie et capitaine. Le 28 mars 1939 son unité se rendait aux franquistes à Gargoles de Abajo (Guadalajara).

Il fut d’abord interné au camp de prisonniers de Medinaceli (Soria), puis à la prison militaire de Santa Clara (Soria). Transféré en mars 1940 à la prison de Séville, il fut traduit devant un conseil de guerre tenu à Séville le 31 octobre 1942 et fut condamné à mort. Saturnino Mateo Vergara a été fusillé" le 7 décembre 1942 au cimetière San Fernando avec 7 autres syndicalistes de la région. Quelques heures avant l’exécution il avait refusé de signer sa condamnation à mort et avait écrit à sa famille une lettre où il disait qu’on le tuait pour ses idées et demandant à son fils de ne haïr personne pour sa mort.


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