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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

MARTINEZ MALMIERCA, Domingo
Né à Madrid en 1918 – fusillé le 28 avril 1945 - JSU – PCE – UNE - UGT – Madrid (Nouvelle-Castille)- France
Article mis en ligne le 6 novembre 2011
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Au moment du déclenchement du coup d’État franquiste de juillet 1936, Domingo Martinez Malmierca, qui travaillait comme vendeur dans une quincaillerie de Madrid, n’appartenait à aucine organisation ou syndicat. En septembre 1936 il se portait volontaire dans les milices où il allaiu combattre sur divers fronts puis être nommé sergent. Après avoir adhéré à l’UGT en novembre 1936, il adhéra début 1938 aux Jeunesses socialistes unifiées (JSU).

Exilé en France à la fin de la guerre, il fut interné dans divers camps. A l’automne 1944 il rejoignait l’Union nationale espagnole (UNE) dans la région de Tours et était envoyé dans une unité du maquis à Vierzon.

Début novembre 1944, dans le cadre de l’opération Reconquista de España, il franchissait la frontière espagnole avec des éléments d’une Brigade de la 186e Division qui s’infiltrait par les Pyrénées aragonaises dans la zone de Jaca. Le groupe s’était dirigé vers Huesca, mais s’était dispersé dès le premier accrochage avec l’armée franquiste. Domingo Martinez Malmierca, complètement déconnecté du groupe, parvenait à gagner Saragosse où il prenait un train et arrivait à Madrid le 20 décembre 1944. Il y entrait en contact avec le parti communiste et s’intégrait aux groupes de guérilla urbaine.

Le 25 février 1945, il particiapait avec Tomas Jimenez Pérez, Luis del Alamo, José Carmona Valdeolivas Capitan Fantasma et Felipe Plaza Posada El Francés à l’attaque du local de la Phalange du quartier de Cuatro Caminos dans laquelle étaient tués le secrétaire local de la Phalange Martin Mora Benaltez et le concierge David Lara Martinez.

Suite à l’arrestation le 20 mars 1945 de Juan Casin Alonso et de sa compagne Rufina Murillas, Domingo Martinez Malmerca était à son tour arrêté et, sous la tortire, reconnaissait sa participation à l’attaque. Puis la police remontait les filières et avant la fin du mois d’avril avait arrêté l’ensemble du groupe.

Traduit devant un conseil de guere le 23 avril, Domingo Martinez Malmierca a été condamné à mort le 24 et a été fusillé le 28 avec six de ses compagnons : José Vitini Flores, Felipe Plaza Posada, José Carmona Valdeilivas, Dionisio Magdaleno Serrano, Luis del Alamao Garcia et Tomas Jimenez Perez. Tous ont été enterrés en secret dans une fosse commune du cimetière de Carrabanchel.