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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

MARTINEZ LOPEZ, Francisco « QUICO »
Né à Cabañas Raras (Leon) le 1er octobre 1925 - Mineur – PCE – Groupes de Manuel GIRON BAZAN « GIRON » & de Silverio YEBRA GRANJA « El ATRAVESAO » - Leon – Orense & Lugo (Galice) – France
Article mis en ligne le 5 novembre 2011
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Francisco Martinez Lopez (1951)

Membre du Parti communiste, Francisco Martinez Lopez Quico, fut d’abord un agent de liaison de la guérilla à Toreno del Sil (Leon) où il travaillait à la mine.

Suite à une dénonciation et pour échapper à l’arrestation, il gagnait la sierra en septembre 1947 et s’intégrait au groupe de Manuel Giron Bazan Giron. Après la décison des militants communistes, qui jusques là appartenaient à la Federacion de Guerrillas Leon Galicia, de former leur propre Agrupacion, la Secunda Agrupacion de l’Ejercito guerrillero, il fut en 1948 le commissaire politique du groupe de Silverio Yebra Granja El Atravesao dont faisaient également partie Julian Acebo Alberca Guardiña, Oliveros Fernandez Armada Negrin, Alfonso Rodriguez Lopez Gallego et Augusto Dieguez Yañez Rubio. Ce groupe avait pour zone d’action la région du Bierzo au Leon et Irense et Lugo en Galice.

Le 24 février 1949 il faisait partie avec Silverio Yebra Granja, Enrique Oviedo Blanco Chapa et sa compagne Asuncion Macias Fernandez La Pandereta, Alfonso Rodriguez Lopez, Antonio Lopez Nuñez Obxetivo, Bernardo Alvarez Trabaja et Eduviges Orozco Palacin Andaluz, d’un groupe qui avait rendez-vous avec Pedro un agent de liaison de Berlanga del Bierzo. Ce dernier les ayant dénoncés, le groupe tombait dans une embiscade au cours de laquelle Francisco Martinez Lopez fut blessé et où furent tués Alfonso Rodriguez Lopez et et Eduviges Orozco Palacin qui sera à tort identifié par la Guardia Civil comme étant Manuel Giron Bazan.

Le 27 février 1951 le groupe dans lequel il se trouvait fut encerclé au village de Corporales où, après avoir tué deux membres de la Guardia Civil, Agustin Puente Martinez et Manuel Combarros Garcia, ainsi qu’un habitant du village, Angel Moran Arias, les guérilléeos étaient parvenus à décrocher.

Qielques mois après la mort en mai 1951 de Manuel Giron Bazan, Francisco Martinez Lopez, accompagné de Silverio Yebra Granja, Manuel Zapico Terrente Asturiano et Pedro Juan Méndez Jalisco décidaient de passer par leurs propres moyens en France où ils arrivaient en septembre 1951 et où, après avoir été arrêtés et menacés d’être renvoyés en Espagne, ils obtenaient des papiers grâce à l’intervention des militants libertaires José Ester et de sa compagne Odette.

Après la mort de Franco, Francisco Martinez Lopez fut membre du Comité central du PCE, puis consacra l’essentiel de son temps à revendiquer et à rendre hommage à la mémoire des anciens guérilleros. Il témoigna notamment dans le documentaire sur la guérilla Silencio roto de Montxo Armendariz, au film La guerilla de la memoria de Javier Corcuera et à de très nombreux colloques,réunions et hommages sur ce sujet.

Œuvres : - Guérillero contre Franco (Ed. Syllepse, 2000).