Militant du mouvement libertaire dans le haut Aragon, Antonio Lopez était parvenu en juillet 1936 à passer en zone républicaine. Il fut ensuite milicien dans la 127e Brigade mixte et fut notamment délégué lors d’une réunion de la FIJL à Igriès pour exposer le communisme libertaire aux paysans de la région.
Exilé en France lors de la Retirada, il fut sans doute interné dans un camp, puis trouva un travail de bûcheron à Gourdon (Haute-Garonne).
A la Libération, partisan de la lutte directe contre le franquisme il passait en Espagne où il fut le premier délégué envoyé en Aragon. Dès 1945 il avait établi les contacts avec la Commission de relations anarchiste de Barcelone. L’année suivante il était le délégué à Barcelone du Mouvement libertaire espagnol (MLE) en exil. En mai 1946 il accompagnait en France Diego Franco Cazorla Amador Franco avant de repartir avec lui en juillet. C’est à la frontière à Irun que les deux compagnons étaient arrêtés en juillet 1946. Traduits devant un conseil de guerre tenu à la caserne Loyola de San Sebastian, Antonio Lopez et Diego Franco Cazorla étaient condamnés à mort le 21 avril 1947 et étaient exécutés le 2 mai suivant à la prison d’Ondarreta (Guipuzcoa).